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Des chercheurs ont réussi à éliminer par édition génétique le virus du Sida chez la souris
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C'est une étude qui fera date dans la lutte contre le SIDA, et qui confirme que l'outil d'édition génétique CRISPR/Cas-9 ouvre d'immenses perspectives thérapeutiques, comme vient encore de le montrer ce travail réalisé par l’équipe de Kamel Khalili, de l'Université Temple, à Philadelphie en Pennsylvanie.
Ces chercheurs américains sont en effet parvenus à purger entièrement le virus du génome de l’animal. Un exploit sans précédent jusque-là, même si l’expérience n’a réussi que pour environ un tiers des souris. Il s’agit d’une première aussi retentissante, et particulièrement encourageante par rapport à une future application à l’homme.
Pour tester sa technique sur les rongeurs, l’équipe de Khalili utilisé la bio-ingénierie pour produire des souris disposant de lymphocytes T « humanisés », les rendant ainsi susceptibles d’être infectés par le VIH. Ils ont donc pu tester leur technique sur des souris, mais dans des conditions qui se rapprochent de celles présentes chez les humains.
Sur 29 souris, les chercheurs n'ont trouvé aucune trace du virus sur 30 % des animaux. Pour déterminer que le virus est éliminé d'un organisme, des tests doivent être réalisés dans plusieurs parties de la souris : le sang, le tissus lymphatique, la moelle épinière ainsi que le cerveau. Tous ces tests se sont avérés négatifs sur environ un tiers des spécimens observés. Plus intéressant encore, "aucun dommage collatéral généré par CRISPR-Cas9 n'a été détecté", assure l'étude. Les ciseaux génétiques, s'ils permettent de cibler certains gènes, peuvent entraîner des mutations "en cascade" non souhaitées sur le reste du génome.
"Au fil des ans, nous avons considéré le VIH comme une maladie infectieuse. Mais une fois qu'il pénètre dans la cellule, il ne s'agit plus d'une maladie infectieuse, mais devient une maladie génétique car le génome viral est incorporé dans le génome de l'hôte", explique l'un des auteurs principaux de l'étude, Kamel Khalili, directeur du centre de neurovirologie et du Centre complet de neuroAIDS à l'université de Temple à Philadelphie. Son équipe teste désormais cette technique chez les primates non-humains afin de voir si elle produit les mêmes résultats.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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