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Des chercheurs ont augmenté le cerveau de singes à l’aide d’un gène humain !

Verrons-nous un jour des singes aussi intelligents que les humains ? Cette perspective fait naturellement penser à la célèbre saga La Planète des Singes. Cependant, il est actuellement plutôt question d’en savoir davantage sur l’évolution du cerveau humain. Preuve en est avec ces recherches menées par des chercheurs du Max Planck Institute of Molecular Cell Biology and Genetics de Dresde (Allemagne), en collaboration avec l’Institut central pour les animaux d’expérimentation de Kawasaki (Japon).

Les scientifiques allemands et japonais ont utilisé des embryons de ouistitis, chez lesquels ils ont augmenté le volume du néocortex. Autrement dit, les chercheurs ont piraté l’évolution du cerveau de ces primates. La principale différence entre les grands singes et l’Homme se situe évidemment au niveau du cerveau, notamment au niveau de sa taille et de sa structure.

Il est surtout question d’une expansion du néocortex cérébral, au centre des fonctions cognitives. Or, ce dernier est trois fois plus imposant chez l’humain que chez le chimpanzé, son plus proche parent. Ainsi, l’objectif de l’étude en question était de comprendre comment le néocortex a pu faire l’objet d’une telle expansion et ainsi nous donner autant de capacités cérébrales.

Les scientifiques ont travaillé sur le gène ARHGAP11B, issu d’une mutation du gène ARHGAP11A. Cette mutation est intervenue il y a 1,5 million d’années, à l’embranchement de l’évolution séparant les humains des chimpanzés. De cette séparation proviennent les Néandertaliens, les Dénisoviens ainsi que les humains d’aujourd’hui. Le fait est que le gène en question code une protéine permettant l’accroissement de la production de cellules souches neurales.

Pour les chercheurs, la mutation de ce gène a immédiatement influencé l’évolution humaine. En 2015, les chercheurs allemands avaient déjà augmenté la production de cellules souches cérébrales chez des souris. Toutefois, il s’agissait d’une version boostée du gène ARHGAP11B. Cette fois, il est question d’une expérience sur des fœtus de ouistitis avec la version classique du gène. Trois à cinq jours après l’ovulation, les chercheurs ont implanté le fameux gène chez les embryons. Ensuite, ces derniers ont grandi durant 101 jours avant interruption, c’est-à-dire une cinquantaine de jours avant la naissance naturelle.

Selon les scientifiques, trois évolutions majeures ont découlé de la présence du gène. Citons tout d’abord une augmentation de la taille du néocortex et une configuration en plis. Cette configuration permet habituellement au cerveau humain de se développer en tenant compte de la taille réduite de la boîte crânienne. Enfin, il est question d’une augmentation du nombre de cellules progénératives des neurones. Or, ces cellules sont très importantes dans l’évolution cérébrale des singes.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Post

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