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Des chercheurs français découvrent des gènes cruciaux pour la durée de vie
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Des chercheurs français sont pour la première fois parvenus à accroître considérablement la durée de vie de souris transgéniques, sans altération de leur état de santé, a annoncé dans un communiqué l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). Ces travaux, publiés par le magazine scientifique Nature, ont permis d'élucider partiellement le mécanisme biologique impliqué. Auparavant, seuls de minuscules vers (C. elegans), des mouches drosophiles et quelques souris (au prix d'être naines et infertiles) avaient vu leur longévité augmentée après modifications de leur génome. Ces travaux, dirigés par Martin Holzenberger (Hôpital Saint-Antoine, Paris) en collaboration avec l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), mettent en lumière une famille de gènes cruciaux pour la longévité. Jusqu'à présent, seuls quelques gènes étaient connus pour rallonger la vie lorsqu'ils sont mutés et ceci uniquement chez des animaux simples, la mouche drosophile et Caenorhabdtis elegans, un petit ver constitué de seulement 1.000 cellules. S'ils peuvent vivre plus longtemps, ces animaux mutés sont pour la plupart atteints de nanisme et ont de sérieuses difficultés à se reproduire. Martin Holzenberger et son équipe se sont interrogés sur le devenir de souris dépourvues du gène qui assure la synthèse d'un récepteur, l'IGF-1 (Insulin-like Growth Factor type 1), présent en grande partie à la surface de pratiquement toutes les cellules de l'organisme, et qui joue un rôle essentiel dans la croissance pré et post-natale. Les souris mutées naissent avec un poids normal et se développent normalement, bien qu'elles grossissent un peu moins vite que leurs congénères après le sevrage. Cette différence de poids reste cependant très modeste (6 % chez les mâles et 8 % chez les femelles). Ces mutants, élevés jusqu'à leur mort naturelle, sont nourris normalement : leurs dépenses caloriques, leurs rythmes biologiques, leur fertilité, leur taux de pathologies sont normaux par rapport à leurs congénères non mutés. Pourtant, les courbes de survie sont nettes : ces animaux mutants vivent en moyenne 26% plus longtemps que les autres, avec un net avantage pour les femelles. Les chercheurs en déduisent que le récepteur à l'IGF-1 jouerait un rôle crucial dans la longévité.
INSERM : http://www.inserm.fr
Nature :
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- Publié dans : Médecine
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