Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Des chercheurs français découvrent la botte secrète des virus géants…
- Tweeter
-
-
1 avis :
Des chercheurs de l'IHU Méditerranée infection ont mis en évidence, chez des virus géants, le premier système immunitaire qui les rend invulnérables aux virus prédateurs. Au début de ce siècle, ces chercheurs de la faculté de médecine de Marseille s'étaient déjà fait remarquer en identifiant le premier « virus géant » de l'histoire. Depuis le XIXe siècle, il était admis que les virus étaient trop minuscules pour être visibles au microscope standard, jusqu'à ce que l'équipe du professeur Raoult mette en évidence l'existence d'un virus géant, baptisé Mimivirus, au génome plus gros que celui de certaines bactéries.
La même équipe avait ensuite isolé un deuxième virus géant qui présentait une particularité supplémentaire, celle d'être infectée par un autre virus, un parasite de virus en quelque sorte, appelé « virophage ». Ce qui avait aussitôt rallumé le débat sur la nature des virus et la place à donner à ces étranges objets biologiques dans la famille des microbes.
Depuis, d'autres virus géants ont été mis au jour. Mais en décortiquant le mécanisme de résistance aux virophages, l'équipe marseillaise est tombée sur un système de cannibalisation de l'agresseur proche du système immunitaire des bactéries, appelé CRISPR, qui les protège des virus infectants. Un mécanisme que les chercheurs ont baptisé « mimivire » et qui consiste, comme c'est le cas pour les bactéries, à cannibaliser leur agresseur.
Plus précisément, "ils cannibalisent une séquence de son ADN, dont ils vont se servir comme d'un leurre pour harponner un nouveau virus entre deux enzymes afin de le découper", explique le professeur Raoult. C'est tout l'intérêt de la nouvelle découverte. Car “le système de défense bactérien CRISPR a généré une technique de génie génétique révolutionnaire qui permet aujourd'hui de manipuler facilement toutes les cellules, y compris humaines, en remplaçant un gène ou un morceau de gène”, ajoute Didier Raoult.
Mimivire pourrait donc se révéler un outil aussi puissant et efficace que les ciseaux moléculaires CRISPR. Avec Mimivirus et son bouclier antivirophage, ce sont des chercheurs français qui viennent d'écrire une nouvelle page de l'histoire de la biologie.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
L'accumulation de micro-ARN toxiques serait impliquée dans la maladie d’Alzheimer
Des chercheurs de l'université Northwestern de Chicago ont mis en lumière le rôle joué par les acides ribonucléiques (ARN) dans le développement de la maladie d’Alzheimer. Essentiels à la plupart ...
Le blocage des molécules de sucre arrête la propagation du virus de la grippe chez la souris
Les scientifiques savent depuis longtemps que certains virus et bactéries déclenchent des infections en s’attachant d’abord aux molécules de sucre présentes à la surface des cellules tapissant les ...
Un essai sur l'homme pour transformer les ganglions lymphatiques en foie...
Un premier essai sur l'homme pourrait bientôt permettre de faire évoluer des ganglions lymphatiques en foie. En cas de succès, la procédure pourrait réduire considérablement le nombre de personnes ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 187
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :