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Des chercheurs australiens transforment l’ADN en matériau pour créer des nanorobots
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Les équipes du Nano Institute de Sydney travaillent à faire avancer la médecine moderne, notamment grâce à la convergence entre biologie moléculaire et robotique. Leur approche leur a permis de concevoir des robots microscopiques dont les dimensions se mesurent en millionièmes de millimètre. Théoriquement, ces nanorobots, en tant que machines biologiques programmables, pourraient accomplir des missions thérapeutiques précises.
L'équipe australienne repousse les limites de la miniaturisation en créant un véritable catalogue de nanostructures. Parmi leur collection de plus de cinquante créations figurent une carte de l'Australie de 150 nanomètres, un dragon, un minuscule dinosaure. Le Docteur Shelley Wickham, qui considère celui-ci comme sa création favorite, explique que sa structure combine zones rigides et parties articulées, une configuration « impossible à obtenir au hasard ».
Ces réalisations, observables uniquement au microscope électronique, constituent une vitrine des possibilités offertes par cette technologie. Chaque forme créée représente un défi technique sérieux, nécessitant un contrôle précis de l'assemblage moléculaire pour obtenir la structure désirée. La fabrication de ces nanorobots repose sur une méthodologie d'assemblage moléculaire très précise, comparable à un jeu de construction microscopique. Le processus débute par l'extraction d'ADN de bactériophages, des virus spécialisés dans l'infection de bactéries. Cet ADN subit ensuite un processus de pliage contrôlé, grâce à une technique baptisée origami ADN, générant des structures cylindriques baptisées voxels (oui, comme les blocs de base qui constituent le monde de Minecraft).
Ces composants élémentaires intègrent 300 séquences d'ADN spécifiques, agissant comme des points d'ancrage moléculaires. Le Docteur Wickham compare ce processus à un système de velcro microscopique : chaque séquence ADN possède une "signature" unique qui détermine où et comment elle se fixera aux autres composants. Les voxels, dotés de sites de liaison externes programmables sur leur surface, s'auto-assemblent en configurations prédéfinies selon un plan précis, formant ainsi des nanorobots fonctionnels. Cette technique permet une construction modulaire et programmable, où chaque composant trouve automatiquement sa place dans l'architecture finale.
Le professeur Arnan Mitchell du RMIT (Institut royal de technologie de Melbourne) souligne le potentiel thérapeutique de ces nanorobots, particulièrement dans l'administration ciblée de médicaments. « Ces machines moléculaires pourraient transporter des agents thérapeutiques jusqu'à leur cible, les protéger durant leur trajet, puis les libérer sous l'effet de stimuli externes comme la lumière ou la chaleur ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Nanomatériaux
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