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Un chercheur français identifie une molécule qui imite l'ocytocine
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Une molécule susceptible de révolutionner le traitement de certaines maladies, comme l'autisme, l'alcoolisme, ou encore les douleurs neuropathiques, a été découverte par un professeur strasbourgeois. Elle imite l'ocytocine, présente naturellement dans le corps humain, mais qui peut parfois manquer. Elle est souvent présentée comme l'hormone du bonheur – on la retrouve par exemple pendant l'accouchement ou l'allaitement – mais c'est plutôt l'hormone de l'attachement et des interactions sociales. Marcel Hibert est professeur émérite de chimie à la faculté de pharmacie de Strasbourg. Il s'est notamment intéressé à son rôle dans l'autisme : « C'est ce qui peut aider les autistes, dès la naissance, à retrouver la capacité de décrypter les émotions sur les visages, de comprendre ce qui se passe autour d'eux, et donc de se développer normalement dans leur contexte social. On a pu remarquer que les personnes autistes étaient souvent en déficience d'ocytocine ».
Mais cette hormone ne peut pas être utilisée en l'état dans des traitements : « Elle ne passe ni dans le sang, ni dans le cerveau, et elle est très instable ». Pendant vingt ans, Marchel Hibert a donc cherché une molécule avec les qualités de l'ocytocine, mais pas ses défauts : « On en a testé plus de 60.000, il y en a une seule qui est ressortie avec les qualités attendues ».
La molécule est désormais brevetée, et les brevets vendus à une start-up, Occentis, installée en Alsace, grâce au soutien de Conectus, la société chargée de faire le lien dans la région entre les chercheurs et l'industrie. Occentis va d'abord devoir déterminer quelle indication, quel médicament, développer en premier – certainement des recherches sur le sevrage alcoolique. Un travail qui se fera avec des CRO, des entreprises spécialisées dans la recherche biomédicale.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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