Des champignons pour réduire le volume des boues des stations d'épuration
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La Société d'assainissement urbaine et rurale (Saur) a présenté à Ouistreham, près de Caen, la première station d'épuration au monde mettant en application la réduction du volume des boues par l'utilisation d'un cocktail de champignons."MycET" (pour mycètes et Ecological Treatment) est un procédé jusqu'alors expérimenté en laboratoire qui passe au stade industriel, intégré dans une filière boue. Depuis cinq mois, 50 % de la station d'épuration de Ouistreham (station d'épuration traitant 240 tonnes de boues domestiques séchées par an, issues des eaux usées de 20.000 habitants) est équipé du procédé novateur. Le procédé a permis, selon Sylvie Fleury, responsable recherche à la direction du développement de la Saur, d'avoir, en rendement moyen sur cinq mois, l'élimination de 25 % du volume des boues d'épuration, véritable concentré de pollution extrait des eaux usées. Une économie certaine pour les communes dont les boues séchées sont ensuite utilisées pour l'épandage dans l'agriculture, une technique particulièrement coûteuse. Mycet est en fait un procédé biologique dérivé du processus d'utilisation des bactéries dans le traitement des eaux usées. Les ingénieurs de la Saur ont ainsi sélectionné des champignons et isolé les souches les plus intéressantes. Les souches mycéliennes ont ensuite été réunies dans un cocktail produit par une entreprise spécialisée dans la production de microorganismes, Biovitis. Les champignons sont ensuite cultivés, comme les bactéries, au sein d'un bioréacteur situé sur la station. Les champignons s'y développent et sont injectés de manière cyclique au sein d'un "écosystème qui privilégie le fonctionnement de ces champignons", une cuve de traitement mycélien aérobie, a précisé Sylvie Fleury. Mycet se présente ainsi comme une alternative économique et écologique à des processus chimiques comme l'utilisation de la chaux. "Les champignons filamenteux ont pour origine les boues d'épuration elles-mêmes", a expliqué à l'AFP Damien Grizard, responsable développement à Biovitis. Cette PME de 15 employés de Riom-ès-montagne (Cantal) est spécialisée depuis sa création il y a trois ans dans les produits de biomasse (bactéries, levures, champignons), dont les applications vont du fromage à la pharmacopée. L'utilisation des champignons, déjà envisagée par l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) pour filtrer les pesticides de l'eau, pourrait aussi voir une nouvelle application se développer car "les champignons filamenteux peuvent dégrader aussi le lisier de porc, un procédé qui est en cours de validation par l'agence de l'eau", a précisé Damien Grizard.
AFP : http://fr.news.yahoo.com/031010/202/3fsrz.html
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