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Les chaînes de télévision prennent le virage de la TV sur ADSL

Outre la concurrence à laquelle elles se livrent, les chaînes de télévision payantes TPS et Canal+, qui envisagent de s'allier, doivent aussi répondre à la menace de nouveaux modes de diffusion comme la télévision sur ADSL, ces programmes qui arrivent par le biais de la ligne de téléphone. Récemment, le PDG de TF1 Patrick Le Lay, également propriétaire de TPS (66 %), avait souligné combien l'avenir de la télévision passait par l'ADSL. "Si l'on veut garder des téléspectateurs, il va falloir aller sur les réseaux Internet", avait-il déclaré. En 2004, TPS a recruté près de la moitié de ses abonnés par le biais de l'ADSL.

Depuis plusieurs années déjà, les fournisseurs d'accès Internet, en France comme en Europe, ont fait ce pari de la télévision sur l'ADSL. Ils ont englouti des sommes phénoménales - des milliards d'euros - dans la construction de réseaux permettant l'accès à Internet, ainsi que le trafic de la voix, autrement dit le téléphone.

Ces infrastructures permettent aussi la transmission de données autrement plus lourdes comme des programmes de télévision.

En France, les opérateurs alternatifs - les concurrents de France Télécom - ont fait le choix d'offrir ces services à des prix très concurrentiels. Pour environ 30 euros par mois, le client peut disposer d'un accès Internet, de communications illimitées (nationales et locales) et d'un bouquet de chaînes de télévision. Il peut aussi s'abonner à d'autres chaînes de télévision non incluses dans le bouquet de base.

Conséquence : la France fait figure de leader en Europe pour l'Internet haut débit. A la fin de l'année, elle devrait compter quelque 9 millions d'abonnés, selon les chiffres fournis par l'autorité de régulation, l'Arcep. "En quelques années, l'accès haut débit est passé d'un statut de produit de luxe à celui d'un bien de grande consommation", a déclaré fin novembre son président Paul Champsaur.

Il a aussi mis en avant "l'évolution" des usages du haut débit. "Initialement limité à l'accès à Internet, le haut débit tend aujourd'hui à englober la téléphonie, voire la diffusion audiovisuelle", avait-il dit, citant le chiffre d'un demi-million de personnes regardant la télévision sur ADSL. Les opérateurs alternatifs fondent leur développement sur des offres multi-services, l'accès Internet seul ne suffisant pas à rentabiliser leurs investissements.

Neuf Cegetel, le nouvel ensemble issu du rapprochement entre Neuf Telecom et Cegetel, a récemment affirmé que la télévision était au "coeur" de sa stratégie. L'opérateur, dont l'objectif est d'atteindre les 200.000 abonnés à son offre de télévision fin 2006, mise sur le fait que la télévision payante s'est "peu développée", surtout dans les zones urbaines où, précisemment, l'ADSL connaît le plus grand essor.

Les autres opérateurs comme France Télécom (Wanadoo), Free, Alice proposent aussi des offres de télévision. Deux autres, Club internet et AOL, prévoient ce service pour les premiers mois de 2006. Free va même plus loin. Il a annoncé un accord avec Canal+ pour la mise à disposition, dans un premier temps, d'un catalogue de quelque 700 films que ses abonnés pourront visionner sur leur télévision moyennant un prix situé entre 3,99 et 4,99 euros par film.

AFP

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