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CFOSAT : un satellite pour mieux comprendre « l’état de mer »
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Fruit d’une coopération entre l’agence spatiale chinoise (CNSA) et le CNES, le projet CFOSAT entre dans sa phase de définition détaillée. L’objectif principal du futur satellite sera de mesurer le vent de surface et les propriétés spectrales des vagues.
Mieux prévoir la mer
« Après Topex-Poséidon, Altika et les satellites Jason, ce projet s’inscrit dans la continuité d’un des domaines d’excellence du CNES : l’océanographie», souligne Patrick Castillan, chef de projet CFOSAT au CNES à Toulouse. Toutefois, à la différence de ses aînés, CFOSAT (China France Oceanography SATellite) n’aura pas pour mission de mesurer la hauteur des mers, mais de déterminer la direction, l’amplitude et la longueur d’onde des vagues afin de caractériser ce que les océanographes appellent l’« état de mer ». Pour cela il embarquera SWIM, un instrument de mesure totalement innovant développé par Thales Alenia Space à Toulouse. « Il s’agit d’un radar à 6 faisceaux rotatifs qui viendront taper dans la vague avec une incidence donnée, afin de déterminer sa fréquence et d’en déduire ses propriétés physiques », explique Patrick Castillan. Cet instrument français sera associé à l’instrument chinois SCAT, un diffusiomètre à balayage conique chargé de mesurer la vitesse du vent.
Une mission pré-opérationnelle
Pourquoi mesurer le vent et les vagues ? Parce que les 2 phénomènes sont couplés : les vagues naissent de l’énergie transmise par le vent. Le vent est donc une des principales variables météorologiques qui influent sur les modèles de prévision de l’état de mer. Or, savoir quelle mer il fera demain est essentiel pour de nombreuses activités : transport maritime, activité off-shore, construction des navires, sécurité en mer et en zone côtière ou encore transport des pollutions marines.
L’équipe scientifique dirigée par Danièle Hauser (LATMOS), ainsi que Météo France et Ifremer attendent beaucoup des données que fournira CFOSAT. Elles permettront d’améliorer la compréhension des processus de surface, éléments essentiels de la modélisation. La météorologie marine et notre connaissance de la variabilité du climat en seront à terme les grands bénéficiaires.
Mission de recherche développée pour le compte du LATMOS en France et de la NSOAS en Chine, CFOSAT est aussi une mission pré-opérationnelle pour Météo-France, le Centre européen de prévision météorologique à moyen terme (CEPMMT). A terme, les données fournies par les 2 instruments pourraient être intégrées dans le système GMES/MyOcean.
Le satellite, une fois mis en orbite par la fusée chinoise Longue Marche 2C, devrait être opérationnel en 2015. Les données seront reçues et traitées à partir de stations de réception chinoises et françaises.
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