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Cette petite mutation génétique qui aurait donné un avantage décisif à Homo Sapiens…
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Qu’est-ce qui fait de nous cet humain moderne, par rapport à nos cousins Néandertaliens et Dénisoviens qui ont divergé de nous il y a au moins 600 000 ans ? Une équipe pilotée depuis le Max Planck Institute of Molecular Cell Biology and Genetics vient d’annoncer une découverte importante. En comparant le génome humain et celui de ses deux cousins archaïques, ils ont mis la main sur une mutation (hTKTL1) qui semble jouer un rôle majeur dans le développement cérébral. De quoi jeter un éclairage neuf sur ce que l’homme moderne a en tête.
Le gène concerné, baptisé TKTL1, était surtout étudié pour sa contribution au métabolisme des tumeurs. Mais les chercheurs ont démontré, chez la souris et le furet, que la mutation humaine hTKTL1 favorise la prolifération de cellules (gliales) impliquées dans la construction du lobe frontal lors du développement de l’embryon. Or, cette partie du cerveau est associée aux fonctions mentales les plus élaborées : langage, analyse, décision… Le dernier acte de la démonstration est le plus frappant : dans un organoïde de cerveau humain – sorte de mini-cerveau de laboratoire – ils ont démontré que bloquer la mutation réduisait le nombre de cellules gliales et de neurones générés.
Qu’une unique mutation ait un rôle aussi clair sur l’architecture et la taille du cortex frontal est impressionnant en soi. Les paléogénéticiens pensent avoir mis la main sur un mécanisme clé pouvant expliquer les différences cognitives supposées entre l’homme moderne et ses cousins plus archaïques de Néandertal et de Denisova. Celles-ci restent débattues, mais on sait que le cerveau néandertalien était plus allongé, avec un lobe frontal moins développé. La comparaison des génomes entre l’homme moderne et Néandertal en 2014 a mis en évidence 96 mutations d’écart. On soupçonne plusieurs d’entre elles de jouer un rôle dans le développement cérébral.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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