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Certaines modifications de l'activité cérébrale pourraient annoncer la schizophrénie
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Des chercheurs américains de l'Université de Caroline du Nord ont montré que les enfants ayant le plus de risque de développer une schizophrénie présentent des différences fonctionnelles cérébrales spécifiques par rapport aux enfants normaux.
Ces travaux ont montré, grâce au recours à l'imagerie, que le cerveau des enfants qui ont des parents ou des frères et sœurs atteints de schizophrénie, présente certains circuits neuronaux suractivés, ce qui n'est pas le cas chez les enfants n'ayant aucuns antécédents familiaux de la maladie.
Dans la mesure où ces particularités dans le fonctionnement du cerveau apparaissent avant la manifestation des premiers symptômes neuropsychiatriques de la schizophrénie : difficultés de concentration, croyances paranoïdes, hallucinations, les scientifiques pensent que le dépistage précoce de ces singularités fonctionnelles pourrait constituer l'un des signes avant-coureurs ou «marqueurs de vulnérabilité» de la schizophrénie.
Comme le souligne Aysenil Belger, professeur de psychiatrie à l'École de médecine de l'UNC et principal auteur de cette étude, "En nous appuyant sur ces résultats, nous espérons mettre au point des méthodes de détection qui permettent d'identifier les enfants particulièrement vulnérables au risque de la schizophrénie afin d'intervenir le plus précocement possible pour contrecarrer ce risque".
Il a été démontré en effet que les sujets ayant un membre de leur famille atteint de schizophrénie ont un risque 8 à 12 fois plus élevé de développer la maladie. Cependant, il n'y a aujourd'hui aucun moyen de savoir avec certitude qui va devenir schizophrène avant que les symptômes de cette maladie apparaissent.
Certains des premiers signes de la schizophrénie sont une baisse de la mémoire verbale, du QI et d'autres fonctions cognitives dont les chercheurs pensent qu'ils résultent d'une perturbation dans le traitement cortical des informations, ce qui entraîne une moindre capacité du cerveau à traiter des tâches complexes.
Dans cette étude, réalisée sur 42 enfants et des adolescents de 9 à 18 ans, dont la moitié avait des parents souffrant de schizophrénie, Belger et ses collègues ont cherché à identifier si des changements fonctionnels se produisaient dans le cerveau des adolescents avec de forts risques de développer la schizophrénie.
Les participants à l'étude ont été soumis à des tests consistant à identifier une image spécifique - un simple cercle - dans une liste d'images émotionnellement évocatrices, telles que des animaux sympathiques ou effrayants. Pendant ces tests, l'activité du cerveau des sujets était suivie par IRM. Les chercheurs ont constaté que les circuits impliqués dans l'émotion et la prise de décision a été suractivée chez les personnes ayant des antécédents familiaux de schizophrénie, ce qui suggère que la tâche a été de stresser ces zones du cerveau chez les sujets étudiés.
Selon les chercheurs, cette découverte montre que cette hyperactivation endommage probablement ces zones spécifiques du cerveau, à tel point qu'elle deviennent hyperactives chez ces patients et que leur cerveau « sature ». Il n'est plus capable de traiter d'autres informations.
Bien que toutes les personnes ayant des antécédents familiaux de schizophrénie ne développent pas cette maladie, Belger pense qu'il est important de repérer les personnes les plus vulnérables le plus tôt possible pour pouvoir les aider.
"Nous devons admettre que les sujets sont différents dans leur façon de gérer le stress", explique Belger qui ajoute que "leur apprendre des stratégies pour contrôler ce stress pourrait les rendre moins vulnérables, non seulement à la schizophrénie, mais aussi à d'autres troubles neuropsychiatriques."
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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