Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Cerner la molécule transporteuse pour réduire les effets secondaires
- Tweeter
-
-
0 avis :
Cette équipe de chercheurs de la Duke University est parvenue à déterminer la structure de la molécule-clé qui transporte la chimiothérapie dans les cellules. C’est un pas vers le développement de médicaments plus efficaces avec moins d'effets colatéraux sur les tissus sains. Des conclusions rapportées dans l’édition du 11 mars de la revue Nature.
«Connaître la structure et les propriétés de cette molécule « transporteur » peut être une clé pour modifier le principe d'action de certaines chimiothérapies», explique l'auteur principal, le Professeur Seok-Yong Lee, assistant professeur de biochimie à l'Université Duke. Cette molécule, appelée « a concentrative nucleoside transporter » (ou transporteurs de nucléosides concentrants) agit en déplaçant les nucléosides, les blocs de construction d'ADN et d'ARN, de l'extérieur vers l'intérieur des cellules. Elle transporte également des médicaments de chimio à travers les membranes cellulaires. Une fois à l'intérieur des cellules, les médicaments nucléosides sont transformés en nucléotides qui sont incorporés dans l'ADN de manière à prévenir la division et le développement des cellules tumorales.
En découvrant cette structure de la molécule transporteur, les chercheurs pensent qu'il est possible d'améliorer l’efficacité des médicaments sur certains types de tissus. « Maintenant nous savons que la molécule transporteur dispose de trois formes qui reconnaissent les différents médicaments et adaptées aux différents tissus ». Ils pensent pouvoir améliorer ainsi les interactions entre le transporteur et le médicament et avoir besoin de moins de médicament pour traiter les cellules tumorales. "Connaître la forme des transporteurs permettra aux scientifiques de concevoir des médicaments bien reconnus par ce transporteur ». Alors que les cellules saines ne se divisent pas aussi souvent que les cellules tumorales, diminuer la quantité de médicament va permettre de mieux épargner les cellules saines.
Les chercheurs ont étudié les molécules transporteuses de Vibrio cholerae, une bactérie en forme de virgule, proche des molécules transporteurs chez l'Homme. La prochaine étape sera d'essayer de comprendre ce qui confère à la molécule sa capacité à reconnaître certains médicaments de chimiothérapie et, finalement, de concevoir des médicaments qui peuvent facilement pénétrer dans les cellules.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Cicatriser plus vite avec un hydrogel peptidique
Cicatriser plus rapidement est devenu un objectif prioritaire avec la hausse de prévalence des plaies chroniques, ou à retard de cicatrisation, une évolution liée à la fois au vieillissement des ...
Découverte d'une cause fondamentale du lupus
Des chercheurs américains viennent de découvrir comment le lupus érythémateux, ou systémique, affecte le système immunitaire. « Les manifestations du lupus peuvent être défigurantes, et même ...
Le vaccin contre le zona réduit le risque de développer une démence
55 millions de personnes seraient actuellement atteintes de démence dans le monde, selon l’OMS. Chaque année, on décompterait près de 10 millions de nouveaux cas. Et si le vaccin contre le zona, ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 76
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :