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Des cellules souches pour réparer le foie : avancées chez l'animal
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L'équipe de Mary Weiss (Unité de Génétique de la Différenciation, Institut Pasteur/CNRS URA 2578) a obtenu chez la souris des lignées de cellules souches embryonnaires non transformées, c'est à dire incapables d'induire des cancers dans les modèles animaux testés. Grâce à une collaboration avec l'Unité Institut Pasteur/INSERM Carcinogenèse hépatique et Virologie moléculaire, ces cellules ont été greffées à des souris modèles de dégénérescence hépatique, et se sont différenciées en cellules du foie (hépatocytes), mais aussi en cellules des canaux biliaires. Les chercheurs ont démontré qu'elles devenaient alors parfaitement fonctionnelles. L'avantage du modèle mis au point par les scientifiques réside dans l'obtention de lignées stables de cellules souches : on dispose ainsi de cellules qui peuvent être stockées, puis multipliées à volonté, des caractéristiques importantes pour la thérapie cellulaire. De plus, on peut envisager d'y introduire des gènes préalablement à la greffe (allier en quelque sorte la thérapie cellulaire à une thérapie génique) : par exemple un gène qui contrôlerait la multiplication de ces cellules ou un gène-suicide qui permettrait de les éliminer facilement en cas de problème, ou encore un gène-médicament en cas de greffe dans un foie déficient en certaines enzymes. Toutes ces voies doivent désormais être explorées par les chercheurs, qui ont en outre pour projet d'obtenir des lignées de cellules souches adultes. Ce type de lignées offrirait la possibilité d'utiliser les cellules du patient lui-même, et faciliterait l'avenir de cette thérapie, en terme d'éthique, comme d'un point de vue pratique. La réaction immunitaire de l'hôte contre les cellules greffées, qui limite aujourd'hui le succès de la thérapie cellulaire chez l'animal, pourrait ainsi être évitée. CNRS :
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/479.htm
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