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Cellules souches humaines : première transplantation réussie

Pour la première fois, la transplantation de cellules souches humaines chez des patients atteints de cancer a réussi. Les résultats, obtenus lors d'essais cliniques de phase II, dépassent même les espoirs des chercheurs du centre médical de l'université de Loyola (Maywood, Illinois) et de la société Aastrom Biosciences (Ann Arbor, Michigan). Pour éradiquer leurs cellules cancéreuses, les patients subissent généralement une chimiothérapie ou une radiothérapie très lourde. Conséquence : leurs systèmes sanguin et immunitaire s'en trouvent fortement endommagés, leur moelle osseuse pouvant même être détruite. Or, les cellules souches de la moelle osseuse sont à l'origine des globules blancs, qui constituent justement le système immunitaire, et des plaquettes, qui interviennent dans la coagulation. Conduits sur 19 personnes atteintes de cancer du sein à divers stades, les essais cliniques - dont les résultats viennent d'être publiés dans la revue scientifique Blood visaient à évaluer l'efficacité et la sécurité d'une transplantation de cellules souches de la moelle épinière de chaque patient, pour restaurer ses fonctions sanguine et immunitaire. Ainsi, au lieu de subir une greffe traditionnelle de moelle osseuse, les chercheurs ont réinjecté à chaque malade ses propres cellules souches après les avoir cultivées dans un appareil mis au point par Aastrom Biosciences : l'AastromReplicell Production System. "Notre étude démontre que les propres cellules souches du sang d'un patient peuvent être produites hors de son corps et utilisées pour restaurer ses fonctions sanguine et immunitaire", résume, dans un communiqué de son université, Patrick Stiff, directeur du programme de transplantation de moelle osseuse de l'université de Loyola. Les essais cliniques ont en effet montré que les résultats étaient au moins aussi bons que ceux obtenus par la méthode classique. Ainsi, le nombre de globules blancs rejoint un niveau normal 15 jours seulement après le traitement tandis que celui des plaquettes sanguines met à peine 24 jours. Et la technique présente des avantages supplémentaires. "Le processus par lequel on multiplie les cellules dans le laboratoire élimine les cellules cancéreuses qui auraient pu être collectées par inadvertance au cours du prélèvement de cellules souches en vue de la transplantation de moelle osseuse ", ajoute Patrick Stiff. Par ailleurs, les accès de fièvre dont souffre le patient après la transplantation semblent moins nombreux qu'après une greffe traditionnelle. Si la publication de Blood ne parle que de 19 patients, Patrick Stiff a pourtant suivi 34 personnes ayant bénéficié de ce type de transplantation. Selon le communiqué, 22 d'entre elles étaient à des stades avancés de cancer du sein. Quinze mois environ après le traitement, ces patients auraient vu la progression de leur maladie cesser.

Biotech : http://www.usinenouvelle.com/

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