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Des cellules souches embryonnaires utilisées pour soigner la maladie de Huntington
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Depuis 2002, les CHU de Nantes, Angers et Rennes procèdent à des greffes de neurones provenant de "produits d'IVG", dans le but de soigner la chorée de Huntington. Ce que l'on appelle "produit d'IVG" est en fait constitué de cellules souches embryonnaires issues d'un avortement. Lorsqu'une femme avorte, on lui demande l'autorisation pour prélever des cellules du foetus éliminé à des fins scientifiques ou médicales. Les cellules, lors d'un protocole normal, sont incinérées.
Même si ce genre d'expérience remet en cause certaines lois bioéthiques sur l'utilisation des cellules souches embryonnaires, il permet de retarder considérablement certains aspects de la maladie de Huntington. En effet, à l'âge adulte, les neurones, sauf dans quelques zones bien définies du cerveau, ne se renouvellent plus. Or, la maladie de Huntington est caractérisée par une dégénérescence des cellules nerveuses. Il en réside une affectation des fonctions motrices et cognitives (des mouvements choréiques, des troubles de l'équilibre, une certaine léthargie) qui conduit vers la démence, puis la mort. Elle touche majoritairement les 40-50 ans et l'âge moyen du décès est de 55 ans.
Des expériences ont donc été mises en place aux CHU de Nantes, Angers et Rennes, aujourd'hui leaders au niveau mondial, afin de trouver un curatif. Comme pour beaucoup de maladies génétiques, la solution réside dans l'utilisation de cellules souches. Depuis 2002, huit patients atteints de la chorée de Huntington se sont vu injecter les neurones de seize foetus. Cette expérience semble limiter l'évolution de certains aspects de la maladie pendant plusieurs années.
Des conclusions concrètes devraient être données courant 2010, même si les résultats, pour l'instant, ne sont pas révolutionnaires d'un point de vue médical. Les scientifiques des CHU impliqués tiennent à rappeler que le premier greffé du coeur n'a vécu que sept jours alors qu'aujourd'hui, ce type de transplantation sauve des vies sur le long terme.
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- Publié dans : Médecine
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