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Des cellules souches découvertes dans le cerveau humain
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Des cellules souches neuronales, sur lesquelles sont fondé des espoirs de régénérer les neurones, ont été découvertes dans le cerveau humain adulte, selon des travaux américains. Le cerveau de l'homme adulte ne peut pas renouveler ses neurones vieillissants ou remplacer ceux qui sont morts ou endommagés. Cette incapacité à renouveler son stock de neurones ne serait pas inexistante, mais bloquée. En quelque sorte, ces cellules souches adultes seraient au chômage.
"Les cellules souches neuronales font l'objet d'un fort intérêt en raison des espoirs de s'en servir pour remplacer des neurones endommagés ou détruits, par exemple lors d'un traumatisme ou d'une attaque cérébrale, ou encore d'une maladie neuro-dégénérative comme le Parkinson", souligne Pasko Rakic (New Haven, Connecticut) dans un commentaire dans Nature. Arturo Alvarez-Buylla (Université de Californie, San Francisco) et ses collègues ont travaillé à partir de plus d'une centaine d'échantillons de tissu cérébral prélevés au cours d'opérations chirurgicales et d'autopsie.
Les prélèvement faits au niveau d'une des cavités du cerveau, le ventricule cérébral latéral, contiennent des cellules souches neuronales, ont-ils découvert. Mises en culture in vitro, elles sont en effet non seulement capables de se multiplier, mais aussi dans des conditions adéquates, de se différencier en neurones. En revanche, leur capacité à renouveler les neurones se semble pas fonctionner in vivo, selon l'étude.
En outre, le courant de migration de ces cellules souches observé chez les souris, qui leur permet de quitter leur zone d'origine pour aller se transformer ailleurs en neurones, n'existe pas chez l'homme, selon l'étude. Chez la souris, cette migration de cellules souches vers une région du cerveau impliquée dans l'odorat (le bulbe olfactif) permet de générer des milliers de nouveaux neurones chaque jour. Cette absence de mouvement migratoire expliquerait un sens de l'odorat beaucoup moins développé chez les humains.
En fait, un mouvement de précurseurs de neurones semble présent en début de vie pour disparaître dans l'enfance, relève le neurobiologiste Rakic. Le blocage migratoire pourrait être, suggère-t-il, le "résultat d'une adaptation de l'espèce pour garder une vie entière des populations de neurones et toute leur expérience accumulée". Pour tirer partir du potentiel pour la médecine régénérative de ces cellules "dormantes", les chercheurs devront déchiffrer les mécanismes contrôlant leur sort.
Nature :
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