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Des cellules intelligentes pour combattre l'arthrite
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La technique d’édition "CRISPR/Cas" (CRISP pour Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats) est aujourd’hui reconnue comme l’une des technologies biomédicales de pointe et d’avenir. La capacité de la technologie à "modeler" est utilisée, ici avec succès, pour remplacer dans des cellules souches un gène clé dans le processus inflammatoire par un gène qui libère un médicament biologique qui combat l’inflammation.
Une nouvelle thérapeutique à mettre en regard des traitements actuels de l’arthrite. De nombreux médicaments actuels utilisés pour traiter l’arthrite (Enbrel, Humira et Remicade) – qui attaquent, mais de manière systémique, et non ciblée, le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-alpha), une molécule clé de l’inflammation. Bref, le traitement médicamenteux n’est pas ciblé sur l’articulation arthritique et n’est donc pas exempt d’effets secondaires.
À l’aide de CRISPR, les chercheurs modifient des cellules souches de souris pour lutter contre l’inflammation causée par l’arthrite et d’autres maladies chroniques. Ces cellules souches intelligentes ou SMART (pour Stem cells Modified for Autonomous Regenerative Therapy) sont capables de se différencier en cellules de cartilage qui, idéalement, viennent remplacer le cartilage arthritique, produisent un médicament anti-inflammatoire biologique qui protège les articulations et les autres tissus environnants contre les dommages de l’inflammation chronique.
Ces SMART cells ont été développées à l’École de médecine de l’Université de Washington à St. Louis et au Shriners Hospitals for Children (St. Louis), en collaboration avec les chercheurs de Duke University et Cytex Therapeutics Inc. Les chercheurs ont d’abord travaillé à partir de cellules cutanées prélevées à partir de queues de souris ; ils ont converti ces cellules en cellules souches via CRISPR en cellules cultivées in vitro privées d’un gène inflammatoire clé, et équipées à la place d’un gène thérapeutique anti-inflammatoire. Ces travaux devraient permettre de déboucher sur une thérapie ciblée en réponse à une inflammation localisée dans une articulation.
Si cette stratégie était validée chez l’Homme - en particulier si les cellules manipulées ne répondent bien qu’aux signaux inflammatoires - c’est une nouvelle thérapie clinique prometteuse capable non seulement de remplacer les cellules arthritiques mais d’autres types de cellules lésées dans d’autres systèmes.
L’exemple est donné avec le diabète, où des SMART cells pourraient détecter le glucose et transformer l’insuline en réponse. Bref, la capacité de réparer des tissus vivants à partir de cellules souches intelligentes capables de répondre précisément à leur environnement ouvre des possibilités passionnantes en médecine régénérative.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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