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Cellules gliales : Finis les rôles de figuration
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Des chercheurs de l'Inserm ont démontré que l'organisation en réseau d'une population de cellules gliales, les astrocytes, joue un rôle important dans l'apport de substrats énergétiques qu'ils fournissent aux neurones. Cette fonction nutritive est dépendante de l'activité neuronale. Elle permet de maintenir la transmission synaptique dans des conditions d'hypoglycémie. Elle intervient également dans un modèle d'épilepsie, ce qui suggère que ces réseaux gliaux pourraient représenter une cible alternative d'intervention thérapeutique pour certaines neuropathologies. Les détails de ces résultats sont exposés dans l'édition du 5 décembre de la revue Science.
Cet article vient compléter des observations réalisées au Collège de France par l'équipe de l'Inserm U840 au cours de ces dernières années et qui a conduit les chercheurs à proposer la notion de réseaux astrocytaires. Ces réseaux sont composés par des groupes d'astrocytes qui échangent des informations et coordonnent leur activité par des jonctions communicantes (gap junctions).
Ainsi les neurones et les astrocytes auraient chacun leur mode propre de communication, la transmission synaptique pour les uns et la communication jonctionnelle pour les autres. Christian Giaume et ses collaborateurs ont largement contribué à caractériser la composition moléculaire de ces jonctions intercellulaires ainsi que leurs propriétés biophysiques. Ils ont également démontré que leur propriété de communication était contrôlée par l'activité neuronale et des neurotransmetteurs. Dans cet article publié dans Science, les chercheurs ajoutent une étape supplémentaire dans la physiologie de ces cellules gliales en identifiant un rôle métabolique pour les réseaux astrocytaires qu'ils forment, fondamental pour la transmission neuronale.
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