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Les cellules CAR-T confirment leur potentiel thérapeutique
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Les lymphocytes T modifiés génétiquement pour lutter contre les cellules cancéreuses, ou CAR-T cells, ont jusqu'ici été principalement évalués dans les cancers hématologiques (lymphome diffus à grandes cellules B et lymphome médiastinal primitif à grandes cellules B).
Selon des premiers résultats de phase 1, présentés lors du congrès de l'Association américaine de recherche sur le cancer (AACR), cette approche thérapeutique aurait aussi un intérêt contre certaines tumeurs solides, à commencer par les sarcomes HER2 positif.
L'équipe du Professeur Shoba Navai a expérimenté, sur 10 patients âgés de 4 à 54 ans, des CAR-T cells mis au point dans le centre de thérapie génique et cellulaire rattaché à l'hôpital pour enfants du Texas, à Houston. Conçus avec le soutien financier de la fondation St-Baldrick contre le cancer et de l'AACR, ces CAR-T cells ciblent spécifiquement la glycoprotéine membranaire HER2.
Sur les 10 patients sélectionnés, 5 souffraient d'un ostéosarcome, 3 souffraient d'un rhabdomyosarcome, et les 2 derniers souffraient d'un sarcome d'Ewing pour l'un et d'un sarcome synovial pour l'autre. Tous avaient connu plusieurs échecs. Certains ont même reçu auparavant jusqu'à 5 types de traitement. La prise en charge comportait une première phase de 1 à 3 injections de CAR-T cells après un traitement myéloablatif. En cas de prolifération des CAR-T cells suite à ces premières injections (ce fut le cas de 8 patients), 5 autres perfusions étaient réalisées.
Dans l'ensemble, peu d'effets secondaires ont été observés, dont aucune infection consécutive à la myéloablation. La moitié des patients ont répondu au traitement, mais pas de façon homogène. Chez un patient mineur souffrant d'un ostéosarcome, une réponse complète dure toujours, 32 mois après la fin du traitement. Par ailleurs, le traitement était associé à une stabilisation durable de la pathologie chez 3 autres patients, tandis que la tumeur avait continué à progresser chez 5 autres patients.
Des résultats encourageants, mais avec un suivi moins long (seulement 38 semaines), ont également été présentés par des médecins du centre de traitement et de recherche du Memorial Sloan Kettering, sur 21 patients atteints de tumeurs pleurales malignes (mésothéliome, métastase de cancer du poumon ou du sein).
Couplées à une opération chirurgicale, les injections de CAR-T cells ont conduit à la rémission d'un des patients qui ne prend plus de traitement depuis 20 mois. Des CAR-T cells infiltrés dans la tumeur ont été observés chez 14 patients. Ces derniers ont alors bénéficié d'un traitement par anti-PD1 en dehors du protocole initialement prévu, afin de réactiver les CAR-T cells quiescents. Une réponse complète a été observée chez 2 patients supplémentaires à 32 et 60 semaines, de même qu'une réponse partielle chez 5 patients et une stabilisation tumorale chez 4 autres.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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