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Les cellules cancéreuses coopèrent pour échapper à la chimiothérapie

Des chercheurs du NUS Center for Cancer Research et de la Yong Loo Lin School of Medicine de l'Université nationale de Singapour (NUS Medicine) ont réalisé une étude à partir d’échantillons prélevés sur 63 patientes atteintes d'un cancer du sein à des stades différents. Ils se sont aperçus que la présence élevée d’une molécule était à l’origine de la survie des cellules cancéreuses.

La molécule “miR-125b”, si elle est présente en quantité importante sur des cellules cancéreuses du sein, coopère avec d’autres cellules cancéreuses environnantes en se “sacrifiant” pour leur permettre de passer à travers le traitement par chimiothérapie. « Contrairement à la croyance largement répandue selon laquelle les cellules cancéreuses sont égoïstes et uniquement motivées par leur propre survie, cette étude révolutionnaire confirme qu’elles affichent un comportement altruiste pour aider d’autres cellules cancéreuses à prospérer en sacrifiant leurs propres capacités à se multiplier », peut-on lire sur le site de l’Université de médecine de Singapour.

Grâce à une voie de signalisation connue sous le nom de "NF-κB", les cellules cancéreuses dites “altruistes” présentant une expression élevée de la molécule “miR-125b” subissent une "prolifération réduite". « Paradoxalement, ce même processus de signalisation incite ces cellules cancéreuses altruistes à libérer des substances – des protéines connues sous le nom d’ IGFBP2 et CCL28 – qui favorisent une plus grande tolérance à la chimiothérapie dans l’ensemble de la tumeur cancéreuse ». L’élimination de ces cellules dites “altruistes” pourrait donc constituer un traitement potentiel.

Pour le professeur adjoint Leong Sai Mun du département de pathologie, il faut désormais « cibler spécifiquement » les cellules cancéreuses qui se régénèrent : « Notre recherche a identifié ces comportements coopératifs entre les cellules cancéreuses, que le traitement doit cibler spécifiquement, pour qu'elles soient détruites plus efficacement. Par exemple, les méthodes de traitement doivent intégrer des mécanismes qui empêchent les cellules cancéreuses environnantes de réagir et de bénéficier des cellules qui se sacrifient ». Il s’agit donc d’une découverte prometteuse pour de potentielles cibles thérapeutiques.

NUS

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