Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Une cellule de peau transformée en ovule fonctionnel par des chercheurs
- Tweeter
-
-
0 avis :
Des chercheurs de l'université de l'Oregon ont annoncé une avancée majeure dans la lutte contre l’infertilité. Ils sont parvenus à transformer une cellule de la peau en un ovule capable de produire des embryons viables. « L'objectif est de produire des ovules pour les patients qui n'ont pas leurs propres ovules », explique l'auteur principal, Shoukhrat Mitalipov. Son équipe y est arrivée en transplantant le noyau d’une cellule cutanée de souris dans un ovule dépourvu de son propre noyau. « Le noyau des cellules cutanées implantées se débarrasse de la moitié de ses chromosomes. Le processus est similaire à la méiose, lorsque les cellules se divisent pour produire des spermatozoïdes ou des ovules matures. C’est l’étape clé qui aboutit à un ovule haploïde, ou un ovule avec un seul jeu de chromosomes », précisent les scientifiques.
Lors d’une troisième étape, le nouvel ovule a été fécondé in vitro par un spermatozoïde. Cela crée un embryon diploïde avec deux ensembles de chromosomes. Si ce dernier est implanté dans un utérus et se développe à terme, cela aboutirait à « une progéniture avec des contributions génétiques égales des deux parents ». « Cette publication montre essentiellement comment nous avons atteint l'haploïdie », indique Shoukhrat Mitalipov. « Dans la prochaine phase de cette recherche, nous déterminerons comment améliorer cet appariement afin que chaque paire de chromosomes se sépare correctement ».
Selon les chercheurs, cette technique pourrait être utilisée pour les femmes infertiles en raison de leur âge, de maladies ou encore d’un traitement contre le cancer. L’équipe a commencé à étudier la possibilité d’utiliser cette technique avec des cellules de peau humaine. Toutefois, la co-auteure Paula Amato précise qu’il faudra des années avant que la méthode soit prête et proposée à des patients.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Cancer du sein : un appareil dans le soutien-gorge pour détecter les tumeurs plus tôt
Lorsque le cancer du sein est diagnostiqué à un stade précoce, le taux de survie est de près de 100 %. Cependant, pour les tumeurs détectées à des stades ultérieurs, il chute à environ 25 %. Pour ...
Des mutations génétiques communes à la schizophrénie et au vieillissement
La schizophrénie est une maladie psychiatrique caractérisée par une perception altérée de la réalité. Le malade souffre d’idées délirantes, d’hallucinations (le plus souvent auditives) et d’un ...
Un gène lié à la maladie d’Alzheimer aurait des bénéfices surprenants sur la fertilité
Dans les populations européennes, l'allèle de l'apolipoprotéine-ε4 (APOE-ε4) est associé à une augmentation du risque de développer la maladie d’Alzheimer ou une maladie cardiovasculaire. Pourtant, ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :