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Le CEA mise sur le potentiel énergétique des microalgues
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La production de biocarburants de 3ème génération issus de la culture de microalgues représente un immense enjeu scientifique et industriel dans la perspective de l'épuisement annoncé des réserves d'énergies fossiles et de l'après-pétrole et, partout dans le monde, les chercheurs testent et comparent différentes méthodes de production de cet "or bleu" qui pourrait bien dans quelques décennies faire rouler nos voitures et nos camions (Voir Edito : L'or bleu va changer la donne énergétique mondiale).
Rappelons qu'un seul litre de micro-algues permet de produire environ cent grammes d’huile d'une haute qualité énergétique et que le rendement de ces micro-algues est plus de trente fois supérieur à celui de plantes terrestres utilisées pour la production de biocarburants, comme le tournesol ou le colza. Ce rendement est tel qu'on estime qu'une surface de culture en microalgues équivalente à environ la moitié de la France suffirait à produire suffisamment de biocarburants pour répondre à la totalité de la demande mondiale.
C'est dans ce contexte que le CEA vient de s'allier avec la société la société Microphyt, dans le cadre du programme BOLERO, pour développer ses recherches sur la production industrielle des microalgues vertes à finalité énergétique et notamment des Chlamydomonas.
Microphyt a mis au point une technologie innovante de production de masse de microalgues, permettant d'étendre sensiblement le champ des espèces cultivables en photobioréacteurs et en 2012, Microphyt a réussi à cultiver pendant plusieurs mois de suite, une variété de Chlamydomonas. Grâce à la centrifugation, la biomasse cellulaire issue de ces microalgues est séparée de son milieu liquide pour obtenir une pâte compacte qui peut être lyophilisée ou congelée.
Le programme BOLERO dans lequel est associé le CEA est destiné à identifier les molécules les plus intéressantes sur le plan énergétique, chimique et industriel et à évaluer l'efficacité des différentes techniques de production.
Il existe également un autre projet, concurrent de BOLERO, le projet Salinalgue, développé par la Compagnie du Vent sur d'anciens marais salants à Gruissan, près de Narbonne.
Cette culture en milieu salin vise un rendement de 10 tonnes par hectare et un coût de production de l'ordre d'un euro le litre, contre 10 euros aujourd'hui.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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