Edito : Le cartable électronique préfigure l'ordinateur de demain
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2 avis :
Dans quelques années, les lourds cartables pleins de livres qui ont symbolisé l'école depuis des générations ne seront plus qu'un mauvais souvenir et nos écoliers iront en classe muni d' un "cartable électronique", qui remplacera tous les manuels traditionnels. L'éditeur scolaire Havas Education vient d'en présenter le premier prototype. Il se présente sous la forme d'une "ardoise" d'environ un kilo intégrant un écran. Il est prévu que cet appareil soit livré à l'élève avec les programmes d'histoire, géographie, sciences et vie de la terre, de classe de troisième des éditeurs Bordas et Nathan. Le prototype, développé par Siemens, doit être testé en grandeur nature par cinq classes pilotes de troisième dans cinq académies à partir de novembre prochain. Dans sa version actuelle, on peut accéder aux cours avec texte, son, image, bandes vidéo d'événements historiques, cartes animées. Le cartable est pour le moment équipé d'un disque dur d'une capacité de stockage de 8 Go, d'un processeur Pentium cadencé à 166 MHz associé à 64 Mo de mémoire vive. Havas souligne que les contenus seront, dans un premier temps, préchargés sur le disque. La phase d'expérimentation terminée, Havas et Siemens envisagent d'équiper le produit d'une carte mémoire et d'accorder à l'élève un espace dédié sur un serveur depuis lequel il pourra télécharger les cours dont il a besoin. Le cartable électronique est ainsi pourvu d'un port USB et d'un emplacement pour insérer une carte PCMCIA. Privé de clavier, l'élève n'est pas pour autant dispensé de la prise de note traditionnelle. Il peut en effet, à l'aide d'un stylet, appeler des icônes, agrandir des images et faire apparaître des graphiques. Un dictionnaire incorporé lui permet de vérifier le sens d'un terme qu'il ne comprend pas. L'enseignant, qui aura accès à des banques de données supplémentaires ainsi qu'aux corrigés des exercices, pourra télécharger des contenus différents sur chaque cartable électronique. Cet enseignement personnalisé permettra de moduler et d'adapter en permanence le contenu des cours en fonction de l'évolution du niveau de l'élève et c'est sans doute là que réside, au delà de l'aspect technologique, toute la richesse d'un tel outil. Pour l'instant, le prix de ce cartable électronique n'est pas fixé, car il dépend de la taille du marché qui reste à délimiter. Dans un premier temps, l'éditeur vise exclusivement le collège où la gratuité des livres est assurée pour les familles (ils sont financés par les conseils généraux). Selon Havas, le marché potentiel pèse actuellement quelque 1,5 milliard de francs dont environ 350 millions dans le primaire, 400 à 500 millions pour les livres de collège et 750 à 850 millions pour les lycées généraux et professionnels. A terme, sans doute avant une dizaine d'années, on peut imaginer que chaque élève aura à sa disposition gratuitement, dès le primaire, son cartable électronique et il pèsera alors beaucoup moins lourd que le prototype d'un kilo qui vient d'être présenté. Ce cartable électronique pourrait d'ailleurs préfigurer ce que sera l'ordinateur "grand public" des années 2010 : une machine hybride et portable résolument orientée vers le multimédia et surtout connectée en permanence sur le Net via une liaison sans fil à haut débit. L'explosion de la puissance et de la mémoire de ces appareils, qui d'ici 5 ans disposeront de disques durs et de DVD de 100Go, leur permettra d'être utilisé alternativement comme terminal d'accès à l'internet, livre électronique, téléviseur interactif, visiophone ou magnétoscope numériques. La capacité de reconnaissance vocale et scripturale de ces machines polyvalentes sera telle que leur utilisation sera infiniment plus souple et intuitive que celle de nos machines actuelles. L'écran plat, intégré à la machine pourra être complété ou remplacé par des lunettes projetant directement l'image sur la rétine. Mais l'innovation la plus fondamentale résidera peut-être dans la capacité de ces machines à s'autoconnecter de manière intelligente aux réseaux; on peut ainsi imaginer une ardoise électronique scolaire programmée de manière à télécharger automatiquement les mise à jour des différents cours et à enregistrer de la même manière les films et débats en relation avec les programmes à étudier. Si l'on admet qu'ils soient généralisés à tous les élèves d'ici 2010, les potentialités pédagogiques, cognitives et culturelles de ces nouveaux outils sont considérables et il est difficile de bien en mesurer la portée. Mais en même temps il existe un risque tout à fait réel d'apparition d'un fossé numérique insurmontable si la collectivité ne consentait pas l'effort suffisant pour que tous nos enfants, où qu'ils résident et quelles que soient leurs origines sociales, puissent avoir accès dans les mêmes conditions à ces nouveaux outils du savoir. Il nous appartient donc, en tenant compte de l'extraordinaire accélération des technologies de l'information et de l'exigence fondamentale exprimée par nos concitoyens de garantir un accès équitable à cette nouvelle richesse immatérielle et de nous donner les moyens de relever ce grand défi de société.
René TRÉGOUËT
Sénateur du Rhône
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"Fowiie" ! ??
26/10/2011Trop cool d'aller en cours avec un ordii ! ^^
"Fowiie" ! ??
26/10/2011J'éspère que j'pourrais en avoir un avant ma seconde !! :D ?