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Carrefour et Google ont mis au point le premier service de courses par la voix

La directrice E-commerce, Data et Transformation Digitale du groupe Carrefour a présenté une fonctionnalité co-conçue avec Google pour faire ses courses par la voix. Elle est le fruit de la collaboration stratégique entre le distributeur français et la société américaine entamée il y a deux ans, et est opérationnelle dès aujourd’hui pour les utilisateurs français.

Ce nouveau service permet aux clients de faire leurs courses alimentaires à la voix via Google Assistant, disponible sur smartphones, enceintes et écrans connectés compatibles. 27 000 références sont disponibles. « En s’appuyant sur l’intégration technologique entre Google et Carrefour et sur les avancées de la reconnaissance vocale et de l’intelligence artificielle, ce nouveau service, qui continuera d’évoluer, simplifie et personnalise l’expérience d’achat pour l’e-commerce alimentaire », résument les deux partenaires.

Ce service combine "plusieurs avancées technologiques", poursuit Amélie Oudéa-Castéra. Concrètement, le client peut élaborer sa liste de courses en disant "Ok Google, je veux faire mes courses" puis en énumérant à haute voix les produits souhaités. Les mots courants – "lait", "beurre", mais aussi des expressions comme "comté 18 mois" ou "fromage Carrefour" – sont transformés en produits disponibles à la vente sur carrefour.fr. Une traduction en temps réel de Google Assistant, qui est connecté à l’inventaire e-commerce de Carrefour pour associer chaque mot à un produit. L’utilisateur peut énoncer les produits à la volée, sans répéter à chaque fois une formule.

Cette liste de courses est ensuite transformée en une proposition de panier de références précises et personnalisées. La recommandation personnalisée est l’un des points forts du service. Elle intègre des données comme l’historique des achats ou les préférences (produits locaux, bio, marques…) si le client a déjà acheté le produit chez Carrefour. Les quantités proposées sont également définies par les habitudes d’achat du client, ainsi que les promotions pertinentes. Mais des données de Google sont également prises en compte. « Pour que l’expérience fonctionne et permette à l’utilisateur de se voir proposer des produits pertinents, il doit associer son compte Google et son compte Carrefour », précisent les deux sociétés.

Dans le cas ou l'utilisateur n'a pas d'historique d'achats chez Carrefour, les recommandations de Google Assistant sont déduites d’après un autre critère : les meilleures ventes Carrefour. Sur ce point, Google s’appuie sur un ensemble de commandes passées par un échantillon de 50 000 clients sur une période de 6 mois, dont les données ont été anonymisées. Google a mis au point un algorithme pour déterminer les produits qui se vendent le plus chez le distributeur et le meilleur prix qui s’y rapporte. « C’est sur ces critères que Google définit les produits les plus populaires, puis affine ses résultats pour un utilisateur donné », poursuit-on chez Carrefour.

Enfin, le client confirme son créneau et son mode de livraison (drive, drive piéton ou livraison à domicile), puis effectue son paiement et peut alors faire jouer ses avantages Fidélité. Parmi les autres fonctionnalités mentionnées, la liste de courses partagée entre un client et les personnes de son choix, comme les membres de sa famille par exemple. Pour ceux qui préfèrent demeurer le seul utilisateur de leur liste, une fonctionnalité optionnelle d'authentification biométrique, baptisée "Voice Match", indique à l’Assistant de ne se fier qu’à leur propre voix. Par ailleurs, Carrefour fait en sorte de ne pas imposer ce nouveau canal à ses clients. Les achats effectués par commande vocale se retrouvent facilement dans l’interface classique. « Il y a une intégration complète des deux environnements », poursuit la directrice du digital.

Reste l’épineuse question des données personnelles. Sur ce sujet, très sensible, les deux acteurs sont catégoriques et assurent opérer « dans un cadre protecteur des données personnelles des utilisateurs ». A tout moment, le client peut retirer son consentement et dissocier ses comptes. Le partage de l'historique d’achats avec Google est alors interrompu et Google supprime les données transmises. Il en va de même automatiquement si l’expérience n’est pas utilisée pendant une période de 30 jours. François Loviton, Directeur Marques & Commerce chez Google France, précise que « ces données ne seront pas utilisées à des fins publicitaires, ni pour d’autres de nos services ».

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Usine Digitale

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