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Cardiawave, soigner son cœur avec des ultrasons
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La sténose aortique est une maladie qui est causée par une accumulation de calcium empêchant la valve aortique du cœur de s’ouvrir complètement. Aucun traitement autre qu’une chirurgie lourde et le remplacement de la valve par un implant mécanique ou biologique issu du monde animal n’existe pour traiter cette pathologie dégénérative qui s’aggrave plus on avance en âge. L’innovation mise au point par la jeune pousse française Cardiawave consiste à piloter par robotique des faisceaux d’ultrasons en se guidant à l’aide d’une imagerie échographique du cœur. Lors des premiers essais cliniques, la jeune pousse a démontré l’efficacité de ce procédé non invasif.
Issue des travaux des grands laboratoires de recherche médicale et de physique acoustique, cette innovation de rupture reste actuellement sans équivalent dans le monde, nous précise Benjamin Bertrand, cofondateur et président de Cardiawave. « L’origine de la maladie du rétrécissement aortique est liée à un processus dégénératif. Petit à petit la valve naturelle se calcifie et donc se rigidifie. Ce qui l’empêche de s’ouvrir correctement et le sang ne circule plus efficacement dans le corps.
Ce déficit d’irrigation sanguine entraîne une insuffisance cardiaque et peut même déclencher la mort subite des personnes atteintes par cette pathologie », explique le président de Cardiawave. « Cette maladie progressive touche particulièrement les personnes âgées : 2 % des 65 ans, puis 12 % des plus de 75 et évidemment, avec le vieillissement des populations dans les pays occidentaux, cette affection devient un enjeu majeur de santé publique.
Aujourd’hui, on traite des patients qui sont à un stade très sévère de la maladie par chirurgie, mais beaucoup se retrouvent toujours sans solution thérapeutique », ajoute Benjamin Bertrand.
C'est là que Cardiawave intervient : « Notre technologie qui est issue des travaux de recherche de l’Institut Langevin et du Laboratoire physique pour la médecine permet à l’aide d’ondes acoustiques, en particulier des ultrasons, de délivrer une énergie pour ramollir les tissus cardiaques afin que le sang puisse de nouveau oxygéner les organes et irriguer le corps de la personne malade.
L’élaboration de ce dispositif est née de la rencontre entre l’équipe de cardiologie de l’Hôpital européen Georges Pompidou, dirigée par le professeur Emmanuel Messas avec des ingénieurs et des physiciens acousticiens pour développer cette technologie de rupture. Nous sommes en phase d’étude clinique sur l’homme pour démontrer que le traitement par ultrasons est sans danger pour les patients. Ils seront suivis pendant douze mois avant que ce nouveau dispositif médical ne soit autorisé ensuite à être commercialisé », espère le président de Cardiawave.
On estime que deux millions de personnes souffrent de la forme aiguë de la sténose aortique en Europe et aux États-Unis, dont seulement 500 000 bénéficient actuellement d’un remplacement de leur valve défectueuse par chirurgie. Les essais cliniques sur l’homme des dispositifs non invasifs de Cardiawave sont en cours. Ces tests devraient se conclure dans quelques semaines avant d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché du dispositif pour équiper la plupart des hôpitaux européens et sans doute, par la suite, ceux du monde entier.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Biologie & Biochimie
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