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La cannelle pourrait avoir un effet anti-cancéreux
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Bien qu'il faille dans ce domaine toujours rester très prudent, on sait depuis quelques années que certains aliments semblent posséder des propriétés antitumorales, lorsqu'ils sont régulièrement consommés. C'est notamment le cas des pommes, de la grenade, du thé vert, des tomates ou encore du brocoli.
La cannelle pourrait bien s'ajouter à cette liste d'aliments protecteurs, selon une étude américaine dirigée par le Docteur Jian-Ming Lu. Cette épice est en fait l’écorce interne du cannelier (Cinnamonum verum), un arbuste de la famille des lauriers. Pour récolter la cannelle, l’écorce de jeunes pousses est détachée de la branche, formant des copeaux qui s’enroulent sur eux-mêmes en fins bâtonnets en séchant. La meilleure qualité de cannelle provient du cannelier de Ceylan qui possède une écorce brun jaune pâle, une odeur fortement parfumée et un goût très aromatique.
La cannelle possède l’une des plus fortes activités antioxydantes de tout le monde végétal, une propriété qui est en grande partie liée à son contenu exceptionnel en certains polyphénols complexes appelés proanthocyanidines. À poids égal, la quantité de ces polyphénols est 25 fois plus grande que celle retrouvée dans les myrtilles sauvages.
Compte tenu du rôle protecteur de ces polyphénols contre les dommages causés par le stress oxydatif, il est probable que la forte activité antioxydante de la cannelle puisse exercer des effets positifs sur la santé. Un cancer ne peut progresser sans être nourri adéquatement par un réseau de vaisseaux sanguins qui peuvent acheminer les éléments essentiels à sa croissance. Ce phénomène, appelé angiogenèse, est causé par des signaux chimiques sécrétés par les cellules cancéreuses qui attirent irrésistiblement les cellules des vaisseaux sanguins situés à proximité vers elles.
"Plusieurs travaux de recherche réalisés au cours des dernières années dans notre laboratoire ont montré que certaines molécules de l’alimentation, notamment la delphinidine de la myrtille, l’EGCG du thé vert ou encore l’acide éllagique de la fraise, possèdent la capacité d’empêcher la formation de ces nouveaux vaisseaux en bloquant spécifiquement l’activité du VEGFR-2, une protéine essentielle à l’angiogenèse". Puisque tous les cancers sont absolument dépendants de cet apport sanguin, ces molécules pourraient donc jouer un rôle crucial dans la prévention du cancer.
Des travaux publiés par un groupe de chercheurs américains suggèrent que la cannelle pourrait également posséder des propriétés préventives par sa capacité à bloquer l’angiogenèse. Les chercheurs ont montré qu’à faibles doses, un extrait de cette épice inactivait le VEGFR-2, bloquant du même coup la formation de nouveaux vaisseaux sanguins induite par les tumeurs. Cet effet n’est pas causé par la cinnamaldéhyde, la molécule responsable de l’arôme de la cannelle, mais plutôt par un groupe de proanthocyanidines présents en grandes quantités dans l’épice.
Il semble donc, qu’en plus d’exercer une forte activité antioxydante et d’ainsi neutraliser les effets néfastes des radicaux libres, ces molécules pourraient également participer directement à la prévention du cancer en bloquant l’angiogenèse.
La découverte des propriétés anti-angiogéniques de la cannelle illustre encore une fois à quel point le monde végétal recèle une infinie variété de molécules aux effets bénéfiques sur la santé humaine.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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