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Cancers du sein : vers des traitements sur mesure

L'absence chez la souris d'une protéine protège celle-ci des tumeurs mammaires provoquées par des gènes du cancer impliqués dans la plupart des cancers du sein humains, selon des travaux américains, publiés par Nature. Cette découverte pourrait avoir des applications en thérapeutique humaine en permettant à terme une personnalisation du traitement en fonction de la nature de la tumeur. Dans la plupart des cancers du sein, une protéine, la cycline D1, l'une des nombreuse protéines intervenant dans la prolifération des cellules, est produite en excès dans les tumeurs. Les chercheurs ont d'abord produit des souris génétiquement modifiées pour être incapables de produire la protéine D1. Ils ont ensuite constaté que ces souris étaient devenus entièrement résistants à la survenue de cancer mammaires induits par des gènes du cancer, les oncogènes "neu" et "ras", trés impliqués dans les cancers du sein . En revanche, les souris modifiées demeurent susceptibles de développer des tumeurs liées à d'autres oncogènes. Ces résultats ouvrent la voie à la conception de molécules, des anti-cyclines D1, qui pourraient bloquer la fonction de la protéine D1. De nouveaux traitements prenant directement pour cible l'oncogène neu, impliqué dans environ 50 % des cancers du sein, sont en cours d'essais cliniques. Ces recherches confirment l'avenir de la stratégie du "ciblage moléculaire" qui vient de franchir une étape importante avec l'arrivée du Glivec, le médicament mis au point par Novartis. Avec les nouvelles technologies, comme les puces à ADN, il va devenir possible de dresser le profil moléculaire de la tumeur des patientes pour concevoir un traitement sur mesure, spécifique à chaque malade.

Brève rédigée par @RT Flash

Nature :

http://www.nature.com/nlink/v411/n6841/abs/4111017a0_fs.html

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