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Cancer de la vessie: une méthode de dépistage testée en Alsace
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Le cancer de la vessie, qui tue chaque année 3.300 personnes en France, pourrait d'ici quelques années faire l'objet d'un dépistage généralisé, à partir d'une simple analyse de sang et d'urine, grâce à une méthode mise au point par une équipe de médecins strasbourgeois. Le procédé, qui remplacerait l'unique méthode actuelle de dépistage, invasive et douloureuse - l'examen de la vessie par introduction d'un endoscope au travers de l'urètre -, doit toutefois, pour être validé, faire l'objet d'une expérimentation à large échelle.Pour ce faire, les médecins alsaciens lancent un appel à candidatures. Dans les deux ans à venir, ils espèrent soumettre à leur test quelque 2.000 personnes volontaires, potentiellement à risque, c'est-à-dire âgées de plus de 50 ans et qui fument beaucoup.
"Si le test est positif, nous soumettrons ces personnes à des examens complémentaires", explique le Pr Didier Jacqmin, chef du service de chirurgie urologique de l'Hôpital civil de Strasbourg. "S'il est négatif, nous les suivrons régulièrement pendant deux ans, pour être sûrs qu'elles ne développeront pas un cancer malgré tout. C'est alors seulement que nous saurons si le test est fiable, et que nous pourrons envisager son utilisation systématique, peut-être vers 2007", ajoute le spécialiste. La méthode, mise au point avec l'équipe du Pr Pierre Oudet, chef du service de biochimie et biologie moléculaire de l'hôpital de Hautepierre à Strasbourg, consiste à comparer l'ADN du sang avec celui de l'urine de la personne testée. "Si la vessie présente des cellules cancéreuses, leur ADN sera altéré et présentera alors des différences avec celui des cellules sanguines", explique le Pr Jacqmin.
L'intérêt de ces recherches, d'un coût de 450.000 euros - en partie financés par le conseil général du Bas-Rhin, la région Alsace et la Communauté urbaine de Strasbourg -, est énorme, car les chances de guérison du cancer de la vessie augmentent de moitié si le diagnostic est avancé de trois mois. Or, à l'heure actuelle, l'alerte n'est souvent donnée que lorsque le patient découvre du sang dans ses urines, c'est-à-dire à un stade déjà avancé de la maladie. "Quand le cancer a atteint le muscle de la vessie, et non plus sa surface, le pronostic est plus réservé. De plus, le taux de récidive est important", souligne le Pr Jacqmin. "Le test permettra de traiter la maladie à un stade plus précoce. En outre, il servira à surveiller l'évolution des patients en rémission, et donc de leur éviter des endoscopies répétées". La France enregistre, chaque année, 8.000 nouveaux cas de cancer de la vessie.
AFP :
http://fr.news.yahoo.com/020915/202/2r7e4.html
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- Publié dans : Médecine
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