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Cancer du sein : vers une radiothérapie diffuse
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Des médecins canadiens ont mis au point une façon de traiter certaines femmes souffrant d'un cancer du sein au moyen de radiations "pour emporter" ne nécessitant que quelques heures de préparation et semblant ne compter aucun des effets secondaires de la radiothérapie traditionnelle. Le traitement consiste en l'injection de grains radioactifs à même le sein de la patiente, à l'endroit où la tumeur a été enlevée chirurgicalement, ont indiqué mercredi des chercheurs du centre anticancéreux régional Sunnybrook, à Toronto, où la méthode a jusqu'à présent été expérimentée auprès de six femmes aux prises avec un cancer à un stade précoce. "Un diagnostic de cancer du sein pourrait cesser de vouloir dire que les femmes doivent mettre leur vie en attente", a déclaré le Dr Jean-Philippe Pignol en conférence de presse. "Les traitements peuvent être difficiles pour les femmes, a ajouté M. Pignol, radio-oncologue à Sunnybrook. Ce traitement, s'il se révèle équivalent à la thérapie courante, pourrait permettre aux femmes de demeurer actives, de prendre soin de leurs enfants, de se rendre au travail, de demeurer parmi leur collectivité et de poursuivre leurs activités quotidiennes tout en suivant une radiothérapie." Dans le cadre d'une radiothérapie courante, les femmes doivent se rendre quotidiennement à l'hôpital ou à la clinique, pendant une période d'environ trois à sept semaines, afin d'y recevoir des radiations visant à empêcher la tumeur de réapparaître. De nombreuses patientes souffrent de douloureuses brûlures au sein, de tuméfaction et de fatigue. "Il y a un prix à payer pour ce traitement", a affirmé M. Pignol. Dans le cadre de la nouvelle méthode, le procédure, unique, ne requiert toutefois que 30 à 60 minutes, a-t-il dit. Le médecin, n'ayant recours qu'à un anesthésique local, injecte de 60 à 90 grains radioactifs dans le sein de la femme au moyen d'une longue aiguille guidée par échographie. A la suite d'une tomographie assistée par ordinateur permettant de s'assurer que les grains se trouvent là où il faut, la patiente rentre chez elle. Alors que la femme reprend son rythme de vie habituel, les grains libèrent lentement des radiations ayant pour but d'éliminer toute cellule cancéreuse résiduelle. Les grains demeurent en place, mais cessent d'émettre des radiations au bout de deux mois.
Matinternet: http://www.matin.qc.ca/internet.php?article=20040908205038
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- Publié dans : Médecine
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