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Cancer du sein : un vaccin thérapeutique donne de bons résultats

Des chercheurs américaoins sont parvenus à développer un vaccin capable de traiter les femmes et de les protéger pendant plusieurs années contre une forme particulière mais très commune de cancer du sein, le carcinome canalaire in situ (CCIS). Un traitement de quatre semaines avec ce vaccin élaboré à partir des cellules dendritiques de patientes présentant un carcinome ductal in situ HER2 +, aboutit à une éradication de la tumeur dans 20 % des cas. L’étude montre également une réponse immunitaire qui se maintient chez plus de 85 % des patientes longtemps après la vaccination. « Ces résultats apportent la preuve qu’une vaccination thérapeutique peut être efficace dans le cancer du sein contre les tumeurs à un stade précoce et localisées », écrivent Brian Czerniecki et coll.

Le vaccin cible l’antigène HER2/neu, qui est essentiel à la survie de la tumeur. Les chercheurs ont enrôlé 27 femmes présentant un carcinome ductal in situ et dont la tumeur était positive pour HER2. Les leucocytes de ces femmes ont été isolés ; les cellules dendritiques ont été activées avec un amorçage par des petites fractions des protéines HER2/neu. Des vaccins individuels ont été élaborés et administrés à chacune pendant quatre semaines. Deux semaines plus tard, les patientes ont eu une intervention chirurgicale pour enlever la tumeur résiduelle, ce qui est la procédure standard.

En comparant les prélèvements des biopsies diagnostiques avec les échantillons chirurgicaux post-vaccination, les observateurs ont vu des modifications importantes. Chez cinq patientes, il n’y avait plus de tumeur visible, ce qui indiquait « que leur système immunitaire avait été efficace ». Pour ce qui concerne les 22 autres patientes, l’expression de HER avait été éliminée chez 11 d’entre elles et réduite au minimum de 20 % chez deux autres. En considérant la réponse immunitaire, les observateurs trouvent que 85 % des patientes sont porteuses de cellules CD4 et CD8 réactives contre HER2, « suggérant qu’elles avaient développé une réponse robuste et pratiquement complète après la vaccination ». De plus, certaines patientes présentaient une réponse immunitaire maintenue cinquante-deux mois plus tard, « ce qui peut signifier qu’elles ont une protection contre la récidive ».

Par ailleurs, les résultats montrent que le vaccin est sûr et relativement facile à supporter, avec des effets secondaires de bas grade : un malaise (72 %), une douleur au point d’injection (59 %), des frissons (38 %), une fièvre (28 %) et des céphalées (24 %). L’équipe poursuit son travail en enrôlant des patientes pour réaliser une plus grande étude. Et tester l’approche chez des femmes ayant un cancer du sein invasif à un stade précoce. Ils projettent de tester un vaccin comportant d’autres antigènes, comme HER3 et HER1. Les auteurs estiment que le concept pourrait marcher aussi dans les cancers du sein invasifs, voire d’autres organes (mélanome, cerveau poumon et côlon).

Le Quotidien du Médecin

Journal of Immunotherapy

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