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Cancer du sein : une révolution en matière de prévention
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A l'occasion de la 47e conférence annuelle de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO), l'un des plus importants colloques mondiaux dédiés à la cancérologie, des résultats cliniques sur le cancer du sein ont été révélés : publiée par le New England Journal of Medicine, une étude américaine vient de révéler que l'Aromasine, un anti-oestrogène, réduit de 65 % le risque de cancer de sein ou de récurrence chez les femmes ménopausées.
D'après les analyses menées par le docteur Paul Goss, professeur à la faculté de médecine de Harvard et principal auteur de cette étude, l'Aromasine, qui permet de mettre fin à la production d'eostrogènes, entraînerait une réduction de 65 % du risque de cancer de sein chez les femmes ménopausées. Des résultats qui pourraient avoir de profondes retombées lorsqu'on sait que "1,3 million de femmes dans le monde sont diagnostiquées annuellement comme souffrant d'un cancer du sein et que près de 500.000 en meurent", a souligné le professeur. Selon les résultats de l'essai clinique, "l'Aromasine (exémestane) est une nouvelle approche prometteuse pour empêcher le cancer du sein de survenir chez les femmes ménopausées présentant le plus gros risque d'être affectées par cette maladie", a ajouté le docteur Paul Goss.
L'essai clinique a été mené entre 2004 et 2010, à travers le monde (Etats-Unis, Canada et France), auprès de 4.560 femmes ménopausées présentant au moins un des principaux risques de cancer du sein. Au cours de cette étude, une moitié des femmes a pris oralement de l'Aromasine commercialisée par le laboratoire américain Pfizer et une autre moitié un placebo. Après un temps d'observation, on constate que les femmes ayant pris de l'Aromasine ont réduit de 65 % le risque d'un cancer du sein. Et parmi les femmes de l'étude qui avaient eu un cancer du sein ou une récurrence de la maladie lors de l'essai clinique, il semblerait qu'"un grand nombre de tumeurs sont de petites taille et il semble également y avoir moins de cancers les plus agressifs", a précisé le médecin. Et d'ajouter : "Non seulement notre étude sur l'Aromasine montre une réduction impressionnante du risque de cancer du sein mais aussi d'excellents résultats concernant les effets secondaires".
Aussi, le professeur Paul Goss a précisé que l'Aromasine semblait à la fois plus efficace et plus sûre que l'anti-oestrogène Tamoxifène, à savoir le traitement hormonal prescrit par les médecins depuis maintenant 30 ans pour lutter contre les cancers du sein.
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- Publié dans : Médecine
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