Vivant
Cancer du sein : le dépistage précoce améliore la survie des malades
- Tweeter
-
-
0 avis :
C'est au dépistage précoce des tumeurs du sein et non aux traitements pourtant de plus en plus efficaces que l'on doit les progrès considérables obtenus dans l'allongement de l'espérance de vie des femmes qui en sont victimes, selon une étude américaine. L'examen de 25 années d'archives nationales a permis aux chercheurs de conclure que la taille d'une tumeur comptait pour 61 % dans l'amélioration de la survie après un cancer du sein lorsqu'elle était locale ; ce pourcentage passait à 28 % lorsque la tumeur était légèrement étendue.
Au total, ce sont 265.000 tumeurs qui ont été analysées. L'étude conduite par les médecins du centre du cancer du Mémorial Sloan-Kettering de New York a été publiée sur le site Internet de la revue de la Société américaine du cancer. Elle le sera par ailleurs dans le prochain numéro de la revue à paraître le 15 septembre. Pour les femmes de 65 ans et plus dont le cancer est diagnostiqué à un stade précoce, le scénario le plus courant, c'est la taille de la tumeur qui favorise le pronostic. "Nous ne voulons en aucun cas diminuer le bénéfice des traitements qui est très important, a déclaré la directrice de l'équipe de recherche, Elena Elkin. "Mais on ne peut pas leur attribuer la totalité de ce bénéfice. La taille de la tumeur a largement contribué à cette amélioration".
Le but de l'étude n'était pas d'évaluer l'efficacité des traitements ou de la mammographie, mais plutôt des bénéfices d'un diagnostic précoce. "Ceci nous a aidés à démontrer l'importance du dépistage", a souligné Debbie Saslow, extérieure à l'étude, mais qui dirige la recherche sur le cancer du sein de la Société américaine du cancer. "En plus de la découverte de tumeurs de plus petite taille, nous avons aussi moins trouvé de grosses tumeurs".
A l'heure actuelle, les deux tiers des tumeurs sont diagnostiqués à un stade précoce, lorsque celles-ci sont bien localisées. Dans les années 70, seule la moitié l'était. Le nombre de tumeurs dépistées de moins d'un centimètre est passé de moins de 10 % de 1975 à 1979, à 25 % entre 1995 et 1999. Concernant les tumeurs étendues aux ganglions lymphatiques ou aux tissus avoisinants, mais sans métastases, le pourcentage des tumeurs de moins de deux centimètres est passé de une sur cinq à une sur trois. Ensuite, les chercheurs ont comparé le taux de survie à cinq ans pendant ces deux mêmes périodes, en prenant en compte la taille de la tumeur. Pour les femmes dont la tumeur était localisée, le taux de survie est passé de 91 % à plus de 97 %. Autrement dit, la taille de la tumeur compte pour 61 % dans l'amélioration de la survie. Pour les cancers "régionaux" sans métastases, la survie est passée de 68 % à 80 %.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
La pollution de l'air augmente le risque de déficit d'attention chez les enfants
Une étude menée par l'Institut de Barcelone pour la Santé Globale (ISGlobal) a montré que l'exposition au dioxyde d'azote (NO2), gaz émis par les véhicules essence et diesel, était associée à des ...
Edito : L'activité physique doit devenir une dimension essentielle de notre mode de vie
On connaît depuis l'Antiquité les bienfaits du sport et de l'exercice physique pour la santé mais pendant très longtemps ces avantages ont été considérés comme subsidiaires. Les médecins admettaient,...
Une activité physique quotidienne réduit sensiblement la mortalité par cancer du poumon
Une étude australienne de l'Université Curtin University a montré que même de petites quantités d'activité physique pourraient apporter des avantages de survie significatifs dans le cancer du poumon ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 85
- Publié dans : Médecine
- Partager :