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Cancer du sein : découverte d’un nouveau type de mutation
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Ces chercheurs de la Mayo Clinic ont découvert une nouvelle classe de mutation moléculaire pour diverses formes de cancer du sein, une découverte qui pourrait expliquer le développement et la croissance de différents types de tumeurs mammaires. Ces formes mutées de l'ARN, dites transcrits de fusion, pourraient également fournir de nouveaux biomarqueurs de ces tumeurs et permettre de nouvelles stratégies thérapeutiques personnalisées. Les conclusions de cette étude, la première à avoir opéré une recherche systématique des transcriptions de fusion liées aux différents types de tumeurs mammaires, viennent d’être publiées dans l’édition du 10 avril de la revue Cancer Research.
Les oncologues reconnaissent actuellement 3 types principaux de tumeurs du sein, cancer du sein à récepteurs des œstrogènes (ER)-positif, HER2-positif, et triple négatif. « Mais la typologie des cancers du sein est bien plus complexe », précisent les auteurs, « et l'un des défis pour traiter la maladie est d'identifier des marqueurs génétiques qui permettent de prédire comment une tumeur répondra à un traitement spécifique » explique le Docteur Edith Perez, auteur principal et directeur adjoint du Centre du cancer de la Mayo Clinic.
Les transcrits de fusion sont créés lorsque les chromosomes se brisent et se recombinent, un événement qui se produit généralement dans les cellules cancéreuses. Au cours de ce processus, des gènes de fusion sont créés lorsque deux moitiés de gènes normaux deviennent liées. Gènes de fusion (ADN) créent des transcrits de fusion (ARN), qui produisent des protéines de fusion. Ces protéines sont pertinentes pour mesurer le développement des tumeurs, la croissance et la sensibilité au traitement. Leur identification pourrait donc aider les chercheurs à mieux comprendre et traiter le cancer du sein de manière personnalisée.
La découverte de transcrits de fusion spécifiques à certains sous-types du cancer du sein représente une étape dans cette direction. Car les résultats de l’étude indiquent que les transcrits de fusion sont bien plus fréquents dans le cancer du sein que ce qui était auparavant admis. Ils représentent une nouvelle classe de mutation dont le rôle dans le cancer du sein n'est pas encore bien compris. Les chercheurs doivent donc encore comprendre la fonction exacte de ces transcrits de fusion qui peuvent interférer sur les fonctions cellulaires normales et participer ainsi au développement des cellules tumorales.
Ces transcrits de fusion sont fréquents dans les cancers du sang comme la leucémie et le lymphome, rappellent les auteurs. Mais, avant cette découverte, seuls quelques-uns avaient été identifiés dans les tumeurs solides. Ces transcrits feraient aussi des biomarqueurs idéaux pour identifier les cellules tumorales, et les protéines produites pourraient être pertinentes pour mesurer la croissance tumorale.
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