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Cancer de la prostate : le traitement est bénéfique, même chez les hommes âgés
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Bien que ses conclusions ne soient pas définitives, une étude américaine présentée à San Francisco souligne qu'il est préférable de traiter les hommes âgés atteints d'un cancer de la prostate, plutôt que de surveiller l'évolution de leur maladie. Les malades traités vivent en effet trois ans de plus en moyenne que ceux qui ne le sont pas.
Les hommes qui bénéficient d'une opération chirurgicale ou d'une radiothérapie vivent 13 ans en moyenne, alors que ceux qui ont choisi d'«attendre et de voir» ne vivent que 10 ans, selon les résultats de l'analyse de Medicare (assurance maladie pour personnes âgées) et du Registre fédéral du cancer, qui portent sur près de 50.000 hommes.
Les hommes traités ont un risque de mourir divisé par deux : 59 % d'entre eux étaient vivants à la fin de l'étude, contre 27 % seulement des autres.
Le cancer de la prostate, glande située à la base du pénis qui fabrique le liquide séminal, est le cancer le plus fréquent chez les Américains. Chaque année, aux États-Unis, on compte plus de 232.000 nouveaux cas et 30.000 morts. Dans le monde, la proportion est de 680.000 nouveaux cas et de 221.000 morts.
Chez la plupart des hommes, la maladie évolue si lentement qu'elle ne menace pas l'espérance de vie, mais chez d'autres, elle est fatale. Ce qui rend le choix du traitement difficile. Les médecins savent qu'ils traitent beaucoup d'hommes qui n'en ont pas eu besoin, sans savoir lesquels. Depuis de nombreuses années, il existe un débat au sein du monde médical pour savoir si la prise en charge thérapeutique de ce cancer de la prostate est utile chez les sujets âgés et permet réellement d'augmenter leur espérance de vie.
La nouvelle étude du Dr Wong porte sur des hommes de plus de 65 ans diagnostiqués dans les années 90 avec une tumeur de petite taille ou très peu agressive et localisée à la prostate : 14.560 hommes étaient suivis, alors que 34.046 étaient traités. Après 13 ans de suivi en moyenne, l'espérance de vie des hommes de ces deux groupes a été comparée, de nombreux critères étant pris en compte, notamment l'âge, la taille de la tumeur, la santé en général. Selon les résultats, même parmi les hommes âgés de 75 à 80 ans, on observait encore un bénéfice.
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- Publié dans : Médecine
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