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Cancer de la prostate : l'obésité, un facteur aggravant
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Les hommes obèses ont plus de risques de mourir d'un cancer de la prostate que ceux de poids normal : le dépistage est plus difficile chez ces patients, selon une étude à paraître dans le numéro de février de la revue "Urology" qui invite les médecins à être particulièrement vigilants.
La taille plus importante de la prostate chez les hommes obèses rend plus difficile le dépistage du cancer de 20 à 25 %, selon le Dr Stephen Freedland, un chirurgien du centre médical de l'Université Duke à Durham, principal auteur de l'étude. Chez un homme obèse, les biopsies ne couvrent pas la totalité de la glande prostatique, ce qui rend le diagnostic plus difficile.
L'étude concerne les résultats de quelque 1.400 hommes diagnostiqués avec un cancer de la prostate, retiré chirurgicalement de 1998 à 2004, dans les hôpitaux de l'administration des anciens combattants de Californie et de Géorgie et à l'hôpital de la marine de San Diego.
Le cancer de la prostate se situe au deuxième rang des cancers les plus fréquents, après le cancer de la peau. Selon la société américaine du cancer, 232.000 américains ont été diagnostiqués avec un cancer de la prostate et 30.000 en sont morts en 2005.
De précédentes études ont montré que les hommes obèses chez lesquels on découvrait un cancer de la prostate avaient 20 à 35 % plus de risques d'en mourir qu'un homme de poids normal.
La nouvelle étude montre que la prostate des patients obèses pesait plus lourd que celle des patients de poids normal. Les 245 hommes de l'échantillon qui étaient légèrement obèses avaient une prostate qui pesait en moyenne 28,35 grammes. Les prostates des hommes de poids normal pesaient la moitié ou les trois quarts de ce poids.
L'étude du Dr Freedland recommande aux médecins de faire minutieusement aux hommes obèses un toucher rectal et de leur faire pratiquer des examens qui permettent d'avertir de la présence d'un cancer.
Pour le Dr Durado Brooks, spécialiste du cancer de la prostate au sein de la société américaine du cancer, cette étude permet d'approfondir la compréhension du lien existant entre l'obésité et le cancer de la prostate. "C'est une pièce de plus du puzzle", estime-t-il. "Les études comme celle-ci aident à bâtir lentement une image plus claire".
Toutefois, précise le Dr Brooks, d'autres études ont donné des indications contradictoires sur le risque de cancer de la prostate chez les obèses. Et il reste à déterminer si l'augmentation du risque de décès résulte d'une détection tardive ou d'une forme plus agressive de cancer.
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- Publié dans : Médecine
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