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Cancer de la prostate : le dépistage systématique remis en cause
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De nouvelles données provenant d'une vaste étude américaine portant sur les tests du cancer de la prostate montrent que la conduite systématique de ces examens auprès des hommes âgés d'une cinquantaine ou d'une soixantaine d'années ne permet pas de sauver des vies. Les premiers résultats de cette étude, menée auprès de 76.000 hommes, avaient été diffusés en 2009, mais les données publiées récemment portent sur un suivi de la plupart des participants plus long, compris entre 10 et 13 ans.
"Ces données confirment que pour la plupart des hommes, il n'est pas nécessaire de se faire dépister chaque année du cancer de la prostate", affirme Gerald Andriole, principal auteur de l'étude publiée dans le Journal of the National Cancer Institute. "La majeure partie des cancers que nous avons trouvés évoluent lentement et il est peu probable qu'ils soient mortels". Les tests réalisés annuellement pour détecter un éventuel cancer de la prostate aboutissent au diagnostic d'un plus grand nombre de tumeurs, mais cela ne conduit pas à une diminution significative des décès, assure ainsi l'étude qui a porté sur des patients âgés de 55 à 74 ans.
Certains de ces hommes ont été soumis chaque année au test sanguin appelé PSA, ainsi qu'à un toucher rectal. D'autres ont été soumis à des examens uniquement lorsque leur médecin le préconisait. Un nombre plus important de cancers de la prostate a été diagnostiqué chez ceux qui avaient été soumis de manière systématique à des tests (4.250), par rapport à ceux qui ne l'avaient pas été (3.815). Mais le nombre de décès n'a pas été significativement différent entre les deux groupes, avec 158 décès dans le premier et 145 dans le second.
"Avec ces nouvelles données (...) nous découvrons que seuls les hommes les plus jeunes, ceux dont l'espérance de vie est la plus longue, sont susceptibles de tirer profit des examens" systématiques, a assuré le Professeur Andriole. En octobre, un influent comité fédéral américain avait recommandé de ne plus soumettre de manière systématique les hommes de 50 ans et plus au PSA, estimant qu'il conduisait à des traitements inutiles.
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- Publié dans : Médecine
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