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Cancer du poumon avancé : excellents résultats pour un nouvel anticorps
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Selon l'essai PACIFIC, présenté à l'occasion du Congrès de la Société Européenne d’oncologie médicale (European Society for Medical Oncology, ESMO) 2017 à Madrid, un nouvel anticorps du type PD-L1, le durvalumab, améliore la survie sans progression chez les patients avec un cancer du poumon avancé de stade III non résécable.
Environ un tiers des patients diagnostiqués avec un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) sont déjà à un stade III localement avancé. Le traitement standard – qui consiste en la combinaison d’une chimiothérapie à base de sels de platine et de radiothérapie – permet une survie sans progression d’environ 8 à 10 mois et seuls 15 % des patients sont toujours en vie à 5 ans. « Mais aucune avancée notable n’a eu lieu pour ce type de cancer au cours des dernières années » souligne le Docteur Luis Paz-Ares, oncologue médical qui a présenté cette étude.
Le durvalumab (AstraZeneca) est un anticorps monoclonal humain expérimental qui vise le ligand de la protéine de mort programmée 1 (PD-L1). L’expression du PD-L1 permet aux tumeurs d’éviter d’être détectées par le système immunitaire en se liant à la protéine PD-1 sur les lymphocytes T cytotoxiques.
En bloquant l’interaction du PD-L1 avec les protéines PD-1 et CD80 sur les lymphocytes T, le durvalumab contrecarre les tactiques de la tumeur visant à éluder le système immunitaire et de fait, booste celui-ci.
Le durvalumab est en cours d’expérimentation dans le cadre d’un vaste programme d’essais cliniques (en monothérapie ou en association avec le tremelimumab) portant sur le cancer bronchopulmonaire à grandes cellules, le cancer vésical, le cancer cervico-facial, le cancer de l'estomac, le cancer du pancréas, le CHC et les leucémies. Le durvalumab a reçu le 1er mai 2017 une autorisation accélérée de l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (US Food and Drug Administration, FDA) comme traitement de deuxième intention du cancer urothélial (CU) localement avancé ou métastatique. Les premiers résultats de cet essai montre que le durvalumab a diminué le risque de progression de 48 %, ce qui est considéré comme très encourageant.
"Même s’il est nécessaire d’attendre plus longtemps pour vérifier l’effet sur la survie à long-terme, le durvalumab apparait, dès à présent, comme un médicament prometteur après chimioradiothérapie chez les patients avec un CBNPC de stade III non résécable" a conclu l’orateur.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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