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Cancer du pancréas : mieux identifier la « signature » de la tumeur
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Des chercheurs du Centre de Recherche en Cancérologie de Marseille, de l'Inserm, du CNRS et de l’Institut Paoli-Calmettes ont identifié la "signature moléculaire" du cancer du pancréas, ce qi va permettre de proposer au patient le traitement le plus adapté, et donc le plus efficace possible.
« La différence de comportement des tumeurs est due à des expressions moléculaires : même si elles ont la même couleur de peau, à l'intérieur elles sont très différentes », explique le docteur Juan Iovanna, spécialiste du Centre de recherche en cancérologie de Marseille (CRCM), qui dirige cette étude promue par l'Institut Paoli-Calmettes (IPC) de Marseille, en collaboration avec des bio-informaticiens de la Ligue contre le cancer.
« Avant de commencer tout traitement pour le cancer, on fait une biopsie lors de laquelle on prélève 200 cellules », rappelle le Docteur Iovanna. « En les étudiant, on a identifié des signatures (appelées Pancreatic adenocarcinoma molecular gradient) qui déterminent le pronostic des patients, qui disent s'il va répondre ou pas à tel ou tel traitement ».
« Quand vous donnez directement à un patient un médicament efficace, vous évitez de lui donner des traitements inutiles et vous lui donnez une chance de vivre plus longtemps », conclut le Docteur Iovonna, d'autant plus que, face au cancer du pancréas, « il y a peu de possibilités ».
Actuellement, selon l'IPC, « les décisions thérapeutiques sont prises sans aucune information des caractéristiques moléculaires du matériel tumoral ». « On est passé, en quelque sorte, du blanc et noir à une gamme très large de gris qui permet de préciser le diagnostic et par conséquence de prédire le pronostic », ajoute l'institut spécialisé dans le cancer.
La signature PAMG est « hautement prédictive de la survie globale du patient et a été validée dans trois séries indépendantes de cancers du pancréas représentant un total de 679 patients, dont 60 patients (...) pour lesquels du matériel tumoral a été obtenu directement des biopsies diagnostiques » selon l'IPC.
Les chercheurs ont validé l'étude rétrospective, en travaillant sur 200 échantillons de tumeurs prélevées sur des patients et maintenues en vie en laboratoire, et attendent maintenant le financement pour une étude clinique prospective.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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