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Cancer : une nouvelle immunothérapie directe et plus efficace
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Une équipe sino-américaine (Institut des nanosytèmes de l’Université de Californie-Los Angeles et Université de Wuhan) a développé un nouveau traitement efficace et peu contraignant permettant, en une injection, la destruction d'un très grand nombre de cellules tumorales : chargée sur un matériau injectable au site de la tumeur, cette immunothérapie par inhibiteur de point de contrôle immunitaire permet, avec une dose réduite, de tuer plus de cellules cancéreuses avec moins d’effets indésirables.
L'immunothérapie par inhibiteurs de points de contrôle constitue aujourd’hui un pilier de la prise en charge du cancer. S’il existe de nombreuses réponses par lesquelles le corps réagit aux cellules anormales ou aux envahisseurs, l’un des principaux mécanismes implique les lymphocytes T du système immunitaire, dotés à leur surface de protéines « de point de contrôle ». Ces protéines de point de contrôle se lient aux protéines de surface d'autres cellules, ce qui peut entraîner soit une stimulation, soit une suppression de l'activité des lymphocytes T.
Les cellules tumorales peuvent parfois se doter de protéines de surface qui déjouent le système immunitaire en se liant aux lymphocytes T et en supprimant leur activité. Cela permet aux cellules tumorales de prospérer et de se propager. Ces dernières années, des anticorps "inhibiteurs de point de contrôle immunitaire" (ICI) ont été développés qui bloquent la liaison des cellules tumorales aux lymphocytes T, ce qui permet de réactiver la réponse immunitaire des lymphocytes T pour détruire les cellules tumorales. Ces thérapies sont aujourd’hui documentées comme efficaces contre les cancers des reins, de la vessie, du foie et de la tête ou du cou.
L’administration de l’immunothérapie est ciblée et injectable, grâce à un biomatériau rhéofluidifiant, c’est-à-dire dont la fluidité s’accroît lorsque la vitesse d'écoulement augmente. Grâce à ce biomatériau, les anticorps inhibiteurs de point de contrôle immunitaire (ICI) -dont la mission est de bloquer les protéines spécifiques des points de contrôle pour permettre aux cellules immunitaires d'attaquer et de détruire les cellules cancéreuses- peuvent être délivrés par injection et libérés sur le site de la tumeur. Les ICI se lient aux cellules T, empêchant la liaison et la suppression des cellules T par les cellules tumorales. Les cellules T peuvent à nouveau cibler et attaquer les cellules tumorales.
Cette approche ciblée permet de réduire les doses plus élevées et les éventuels effets secondaires constatés avec les traitements systémiques. En effet, les ICI sont administrés par injection systémique, et bien que ces anticorps aient démontré leur efficacité, leurs effets varient selon les patients. Pour certains patients, le caractère systémique de l’administration peut entraîner une stimulation excessive des lymphocytes T et des effets secondaires toxiques. L'administration systémique de médicaments dilue également l'efficacité de l'ICI, nécessitant des doses plus élevées donc plus toxiques.
Un biomatériau de gélatine injectable chargé d'ICI, grâce à des nano-plaquettes de silicate qui se lient aux ICI, est délivré par injection peu invasive au site tumoral. Le mélange gélatine/nano-plaquettes a été optimisé pour une administration plus efficace de l'ICI et une libération prolongée du médicament.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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