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Cancer : un nouveau traitement français basé sur CART-cells
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La France reste à la pointe de la cancérologie mondiale, comme le montre cette belle avancée de chercheurs toulousains qui, depuis juillet 2019, expérimentent un nouveau traitement très prometteur contre certains cancers agressifs. Il consiste à modifier génétiquement des cellules immunitaires, puis de les réinjecter aux patients atteints de cancers hématologiques graves. C'est la technique qui repose sur les fameux CART-cells, des super-cellules réarmées pour combattre les cellules tumorales. Sur les 9 personnes qui ont participé à l’expérimentation, 6 sont en rémission.
Les personnes ayant participé à l’étude étaient atteintes de cancers dits “liquides” : des lymphomes à grandes cellules B et des leucémies aigües lymphoblastiques. Les chercheurs toulousains ont utilisé les lymphocytes T pour les soigner. Ce sont des globules blancs fabriqués par la moelle osseuse et présents dans le sang, la rate et les ganglions lymphatiques. Ils sont impliqués dans la réponse immunitaire des cellules.
Dans un premier temps, l’équipe de recherche a prélevé des lymphocytes T chez les patients, puis ces échantillons ont été modifiés génétiquement aux États-Unis pour donner des CART-cells, avant d’être réinjectés. Chaque patient est ensuite suivi, car ce traitement peut provoquer des effets secondaires sévères. Le professeur Pierre Bories, coordinateur pour l’hématologie du réseau Onco-Occitanie-Ouest, explique : « La majorité des patients ont présenté des complications, mais nous avons résolu 100 % des symptômes. La transformation génétique a permis de rendre les cellules plus efficaces dans la détection et la destruction des cellules tumorales. À terme, la modification génétique des cellules devrait être réalisée en Europe, ou même à Paris. Cela permettrait de réduire les coûts de ce traitement, qui s’élèvent aujourd'hui à 400 000 euros par patient ».
L'Institut universitaire du cancer de Toulouse espère traiter chaque année 50 patients avec ce nouveau processus thérapeutique, puis l’utiliser pour d’autres cancers et pathologies. Aux États-Unis, où le traitement existe déjà, les études affirment qu’il serait efficace dans 80 % des cas. Le taux de rechute à 3 ans ne dépasserait pas 60 %.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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