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Cancer : des chercheurs canadiens font une découverte majeure
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Des chercheurs canadiens ont découvert que des cellules cancéreuses pouvaient être détruites par l'injection d'un virus rare, une percée qui laisse entrevoir des développements majeurs dans la lutte contre le cancer. Le Dr John Bell, de l'Université d'Ottawa, a dit que son équipe avait trouvé que des types de cancer très communs avaient été détruits par l'injection du virus de stomatite vésiculaire (VSV), qui n'est pas infectieux pour les humains. "Nous sommes ravis. Nous pensons que c'est un important pas en avant", a-t-il dit dans une interview à Reuters. Lors de tests en laboratoire, le nouveau traitement a tué des cellules de mélanomes et de leucémie ainsi que des cellules de cancer des poumons, du sein et de la prostate. Bell a dit que quinze ans de recherche sur les tumeurs avaient permis de montrer que plusieurs cellules cancéreuses comportaient un défaut génétique les rendant vulnérables au VSV, qui fait l'objet d'études depuis environ une cinquantaine d'années. "Sachant que ce défaut existait et connaissant les propriétés du virus, nous avons pensé qu'il y avait là un bon alliage. Alors nous avons testé le virus, et ça s'est révélé très efficace", a dit le chercheur. Les chercheurs ont effectué leurs expériences sur des cellules de mélanome humain ayant été greffées chez des souris, en plus d'utiliser d'autres types de cellules cancéreuses humaines cultivées en laboratoire. L'équipe d'Ottawa conduira de nouvelles expériences en laboratoire sur des animaux et, si celles-ci se révèlent concluantes, les premiers essais cliniques sur des êtres humains pourraient débuter d'ici dix-huit mois. "La découverte du Dr Bell est potentiellement très importante. Nous avons hâte de voir les résultats des études précliniques pour évaluer l'efficacité thérapeutique de ce virus", a déclaré Robert Phillips, directeur de l'Institut national du cancer. La seule ombre au tableau est la réaction des patients aux importantes doses de VSV qui devront être administrées pour que le traitement soit efficace, a dit Bell. "Nous devons faire plus d'efforts pour nous assurer que ce ne sera pas toxique pour les humains. Nous ne pensons pas que tel sera le cas mais nous devons en être absolument sûrs, a fait valoir le chercheur. Pour l'instant, toutes les données que nous avons suggèrent que les humains en bonne santé ne seraient pas affectés par le virus. Nous sommes assez optimistes." Après les maladies cardiaques, le cancer est la deuxième cause de décès dans la plupart des pays développés. L'Organisation mondiale de la Santé a affirmé en 1997 que dix millions de cancers sont diagnostiqués chaque année et que six millions de personnes en meurent. Les résultats des expériences pratiquées par l'équipe du Dr Bell seront publiés dans l'édition du 1er juillet du magazine Nature Medicine.
Reuters :
http://fr.news.yahoo.com/000628/32/hafk.html
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- Publié dans : Médecine
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