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Cancer : les cellules dendritiques améliorent l'efficacité de l’immunothérapie

Les patients cancéreux qui ne répondent pas à l'immunothérapie manquent de certaines cellules immunitaires, essentielles, et la stimulation de ces cellules pourrait les aider à mieux en bénéficier, souligne cette équipe de biologistes, pharmacologues et cancérologues de l'Université de Washington. Alors que ce type de thérapie est en train de révolutionner la prise en charge de nombreux cancers, mais que seule une moitié des patients ainsi traités y répondent, il devient urgent d’identifier les conditions du succès. Ces travaux, publiés dans la revue Science, mettent pour la première fois en lumière un facteur qui peut faire la différence entre réponse et non-réponse et suggèrent une nouvelle condition du succès.

Les immunothérapies font de plus en plus leurs preuves d’efficacité : dans le mélanome avancé, par exemple, la forme la plus mortelle de cancer de la peau, grâce aux immunothérapies, le taux de survie à 5 ans est passé de moins de 10 % à plus de 50 %. Le système immunitaire défend le corps contre le cancer en activant des cellules immunitaires appelées cellules T pour reconnaître et tuer les cellules tumorales. En réponse, les cellules tumorales manipulent le système de point de contrôle immunitaire – une protection qui empêche les cellules T d'attaquer par erreur les cellules saines – pour tromper les cellules T. L’immunothérapie par blocage des points de contrôle immunitaire fonctionne en contrecarrant ces ruses des cellules tumorales, permettant ainsi aux cellules T de reconnaître et de détruire les tumeurs. Ces chercheurs de St. Louis révèlent que la différence entre les patients qui répondent et ceux qui ne répondent pas à l'immunothérapie est liée à un type de cellules immunitaires, les cellules dendritiques CD5+, qui portent la protéine CD5 sur leurs surfaces externes. La recherche montre que pour différents types de cancers et donc différentes immunothérapies, le pronostic semble dépendre du nombre de cellules dendritiques CD5+ présentes dans les tumeurs.

Les chercheurs ont d’abord analysé les données du Cancer Genome Atlas, une base de données sur 20.000 tumeurs représentant 33 types de cancer. L’analyse confirme que les patients atteints de cancers de la peau, des poumons, des os et des tissus mous, du sein et du col de l'utérus s'en sortent mieux s'ils présentent des taux de cellules dendritiques CD5+ plus élevés dans leurs tumeurs ; d'autres expériences menées in vitro sur des cellules humaines et in vivo, sur des souris modèles de tumeurs, montrent que l’absence de CD5 sur les cellules dendritiques est associée à une incapacité à répondre à l'immunothérapie ; les cellules dendritiques CD5+ sont donc nécessaires pour une activité efficace des lymphocytes T contre les tumeurs. Une thérapie supplémentaire conçue pour augmenter le nombre ou l'activité des cellules dendritiques CD5+ pourrait permettre à davantage de patients atteints de cancer de bénéficier de ces nouvelles thérapies.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science

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