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Les bonnes notes du cyberenseignement
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A ceux qui mettent en avant le côté " froid " d'un mode d'enseignement fondé sur les nouvelles technologies, Glenn Brault, cyberétudiant de 22 ans, répond d'emblée : " Cette formation m'a enthousiasmé. " Il a suivi l'an passé, avec 21 autres inscrits, les cours de la première " cyberlicence " en droit orientée nouvelles technologies, mise en place sur l'antenne universitaire d'Albi (Tarn). " J'ai choisi cette licence d'abord pour la spécificité des matières enseignées. Le mode d'enseignement ne m'a pas posé de problème car je suis passionné d'informatique ", explique ce Toulousain.Effectivement, mieux valait maîtriser un minimum l'outil informatique pour pouvoir suivre les cours puisque l'arsenal technique prévoyait une utilisation intensive du Net, qu'il s'agisse de consulter l'équivalent de 450 heures de cours en ligne, de poser des questions via des forums, ou des chats lors des visioconférences avec les professeurs. Pourtant, pour s'inscrire à cette licence un peu spécifique, aucun de ces prérequis ne figurait. Seul un DEUG " classique " était exigé.En revanche, les étudiants ont démarré leur année universitaire par une semaine de formation intensive à l'utilisation de ces nouvelles technologies. Pour le reste, il leur a surtout fallu apprendre à gérer leur temps et leur autonomie : seule leur présence en TD était exigée, soit 1h30 par matière choisie. C'est-à-dire l'équivalent de 20 % de leur temps. " Nous étions un petit groupe, nous avons très vite fait connaissance. Et finalement, cela nous pousse à venir autant que si un prof était là. Cela a suscité beaucoup d'émulation. Alors que nous n'avions que quelques heures de présentiel obligatoire par semaine, j'ai eu l'impression de davantage d'interactivité, via les chats et les forums, ce qui a permis à des gens timides, qui peut-être n'auraientjamais pris la parole en amphithéâtre, de poser des questions. Nous avons pu davantage communiquer. " En tout cas, cette cyberlicence a enregistré un taux de réussite exceptionnel de 95 % !Du côté des enseignants, même constat : " Paradoxalement, la distance physique n'éloigne pas. La visioconférence permet d'établir des nouveaux rapports, très différents des liens que l'on noue habituellement entre enseignants et élèves ", explique Hortense Favre, chargée de TD en droit civil et télé-tutrice pour cette cyberlicence. " En amphithéâtre, les étudiants prennent des notes et les cours ne sont pas interactifs. C'est très formel. Tandis que la visioconférence apporte un rapport très direct, plus personnel. Cela change le rapport professeur/élève. Tina Auques enseigne l'allemand en visioconférence depuis cinq ans dans trois collèges ruraux de la Manche, à partir d'un bureau à Saint-Lô. Sans ce projet, les classes d'allemand première langue n'auraient pas pu être ouvertes, le nombre d'élèves n'étant pas suffisant. Cette année, les trois classes regroupent 22 élèves. " Ce sont des 6e et 5e, il faut animer le cours. Cela ne laisse aucune place à l'improvisation et demande une grande concentration. Je dois gérer six écrans en même temps ! Il faut avoir en tête tout son cours et ne pas avoir à chercher dans ses notes, sous peine que les élèves se lassent. D'ailleurs, on va plus vite dans le programme. On pourrait presque l'avoir fini en février ! "
Le Monde :
http://interactif.lemonde.fr/article/0,5611,2894--223324-0,FF.html
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- Publié dans : Sciences sociales
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