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Le bonheur réduirait le risque de maladies cardio-vasculaires

Après avoir mené une enquête auprès d'environ 8 000 fonctionnaires britanniques (appartenant au groupe d'étude Whitehall et dont l'âge moyen est de 49 ans), des chercheurs affirment que le fait d'être satisfait de son sort a des conséquences bénéfiques pour le coeur et les vaisseaux sanguins qui le nourrissent. Les résultats de ce travail sont publiés en ligne par l'European Heart Journal.

En pratique, les fonctionnaires ont répondu à un questionnaire portant sur sept aspects spécifiques de leur vie quotidienne : les relations amoureuses, les loisirs, le niveau de vie, la profession, la famille, la vie sexuelle et l'identité. L'étude leur a demandé d'évaluer leur degré de satisfaction dans chacun de ces domaines sur une échelle allant de 1 ("très mécontent") à 7 ("très satisfait"). Les notes attribuées à chaque rubrique ont également été combinées pour fournir un score moyen de satisfaction concernant la vie dans son ensemble. Les dossiers médicaux des participants ont ensuite été passés en revue pour compiler les décès liés aux maladies coronariennes, les crises cardiaques non mortelles et les angines de poitrine, sur une période de six ans environ.

Selon les chercheurs, les niveaux élevés de satisfaction concernant l'existence entraînent une réduction de 13 % du risque de maladie coronarienne par rapport aux niveaux bas. Chez les hommes et les femmes, quatre domaines semblent particulièrement en relation avec le risque cardio-vasculaire : la profession, la famille, la vie sexuelle et l'identité (mais pas les relations amoureuses, les loisirs ou le niveau de vie). Ces conclusions n'étonnent pas le professeur Nicolas Danchin, cardiologue à l'hôpital européen Georges-Pompidou (Paris) et membre de la Société européenne de cardiologie. "On sait depuis longtemps que la dépression et l'anxiété constituent de réels facteurs de risque pour les maladies cardio-vasculaires et que le stress aigu provoque des infarctus du myocarde", rappelle le spécialiste. "Différentes études épidémiologiques l'ont prouvé." En revanche, la découverte des effets vertueux d'un état psychologique "positif" est plus récente et mérite d'être approfondie.

Le Point

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