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Matière

Un bois métallique aux propriétés étonnantes

Des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie, aux États-Unis, ont réussi à mettre au point un matériau aussi résistant que le titane, mais quatre à cinq fois moins dense : le "bois métallique". Il s'agit d'un mélange composite entre deux catégories de matériaux bien connues, le métal et le bois. Constitué d’atomes de nickel, le mince feuillet que sont parvenus à produire les scientifiques emprunte aux arbres une des caractéristiques de leur bois : la porosité.

Le matériau est en effet ponctué de pores nanoscopiques, des trous 50.000 fois plus fins qu’un cheveu humain. Un véritable gruyère invisible, qui peut être imprégné d’autres matériaux et trouver ainsi des applications dans des domaines aussi variés que l’aéronautique, la fabrication de prothèses médicales ou encore de batteries.

"La raison pour laquelle nous l’appelons bois métallique ne tient pas seulement à sa densité, qui est proche de celle du bois, mais [aussi] à sa nature cellulaire. Nous avons des zones qui sont épaisses et denses, avec de solides entretoises métalliques, et des zones qui sont poreuses, avec des espaces remplis d’air", décrit James Pikul, maître de conférence au département d’ingénierie mécanique et de mécanique appliquée de la faculté d’ingénierie et de science appliquée Penn Engineering.

Une telle maîtrise de son architecture interne confère à ce "bois métallique" des propriétés que le métal ne possède pas ; empli qu’il est de minuscules "défauts" de structure, compromettant sa solidité. Mais le procédé de fabrication très complexe mis au point par les chercheurs limite pour l’instant la production du matériau.

Le prochain défi qui attend le scientifique et son équipe est donc de parvenir à propulser l’invention à l’échelle industrielle et commerciale ; avec à la clé également, une meilleure connaissance de ses propriétés intrinsèques : "Nous ne savons pas, par exemple, si notre bois métallique se cabosserait comme du métal ou s’il volerait en éclats comme du verre", concède James Pikul.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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