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Les biopiles vont transformer l’énergie du vivant en électricité

La prochaine génération d'implants médicaux et d'organes artificiels, plutôt que de fonctionner grâce à des piles, pourrait être alimentée directement par l’énergie du corps humain. Un projet français intitulé IBFC avance dans ce pas. Coordonné par le professeur Donald Martin de l’Université Joseph Fourrier de Grenoble (38), il vise le développement d’une biopile à combustible implantable chez l’homme.

En 2010, un premier prototype a été conçu et testé chez le rat. Celui-ci fonctionne grâce à la catalyse enzymatique du glucose au niveau des électrodes, de la même façon que les batteries développées par Sony. Sauf que le dispositif est dans ce cas emballé dans des matériaux biocompatibles qui l'isolent du milieu extérieur. La biopile implantée au rongeur a fourni 6,5 microwatts pendant plusieurs mois. Soit presque assez d'énergie pour alimenter les pacemakers humains.

La biopile aurait aussi la possibilité d'alimenter d'autres dispositifs, comme des pompes à insuline, voire avec plus de puissance des organes artificiels tels que des reins ou des sphincters urinaires. Les chercheurs travaillent également sur un autre type de batterie fonctionnant non pas au glucose, mais au sel.

Deux industriels, le fabricant de produits médicaux italien Sorin et ST Microelectronics sont associés au projet. Récemment, IBFC a été retenu parmi les lauréats de l’appels à projets ''Nano biotechnologies'' des Investissements d’Avenir.

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