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La biométrie gagne les cartes à puce et le grand public

La biométrie, technologie d'identification des individus à partir de leurs caractéristiques physiques, se tourne aujourd'hui vers des applications grand public comme les cartes à puces, grâce à la baisse du coût des matières premières, des puces et des scanners. Des groupes comme l'américain Identix ou le français Schlumberger Smart Cards and Terminals, dont les contrats étaient jusqu'ici seulement gouvernementaux ou militaires, se tournent vers des marchés comme la lutte contre la fraude aux cartes de crédits. Des techniques telles que l'identification d'un utilisateur par l'iris de l'oeil ou les empreintes digitales sont à l'étude. "Le prix de la puce va rendre la biométrie abordable", estime Derek McDermott, directeur-général du britannique ISL Biometrics qui précise que le prix d'une puce a chuté l'année dernière de 40 livres sterling (plus de 57 euros) à 4 livres. Cette évolution devrait dynamiser le marché qui pourrait en 2007 atteindre 4 milliards de dollars (plus de 3,4 milliards d'euros), contre 900 millions de dollars (plus de 772 millions d'euros) en 2002, selon de récentes études d'acteurs du secteur. ISL Biometrics a équipé plus de 60 hôpitaux britanniques de sa technologie de reconnaissance des empreintes digitales, précise McDermott. Environ 11.000 employés du National Health Service, le système de santé britannique, doivent poser leur doigt sur le petit support d'un ordinateur avant de pouvoir consulter des informations sur un patient ou d'accéder à la salle des médicaments, ajoute-t-il. ISL Biometrics a commencé à travailler avec de grandes banques et des groupes de la distribution intéressés par un niveau supplémentaire de sécurité dans les transactions sur internet ou sur d'autres réseaux de données. Actuellement, la plupart des achats avec une carte de crédit ne nécessitent qu'un simple mot de passe pour autoriser une transaction. Le système est vulnérable à des pirates qui dérobent les données sur un consommateur et en profitent, coûtant des milliards de dollars par an aux banques et au secteur de la distribution. Les entreprises spécialisées dans la biométrie entendent aussi se développer sur le marché des entreprises. Les grands groupes dépensent jusqu'à 350 dollars (plus de 300 euros) par an par employé pour gérer les mots de passe des ordinateurs, les employés appelant toujours les services techniques à l'aide pour retrouver un mot de passe ou en changer. De nouveaux appareils bon marché, comme des terminaux avec souris ou des cartes pour portables équipés de petits scanners pour reconnaître les empreintes digitales, sont développés. Dans un proche avenir, la plupart des téléphones mobiles et des appareils portables seront équipés des mêmes dispositifs, estiment les experts.

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/031015/85/3g6f4.html

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