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La biologie des cancers, l'espoir de demain
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Si la recherche en cancérologie progresse rapidement, elle le doit, entre autres, à l'apport sans cesse accru de la biologie. La prise en charge des patients va être profondément modifiée avec l'émergence de traitements personnalisés. Les Journées internationales de biologie, qui réunissent à Paris environ 10.000 spécialistes, ont cette année pour thème : la biologie des cancers, l'espoir de demain.
Tout d'abord, l'apport actuel de la biologie moderne permet de remettre en question la notion de tumeur hormonodépendante. "Le cancer du sein, par exemple, n'est plus considéré aujourd'hui comme une entité unique puisqu'on estime qu'il s'agit d'au moins cinq maladies distinctes", explique le Pr Jean-Michel Bidart, de l'Institut Gustave-Roussy à Villejuif.
Amorcée depuis 4-5 ans, une nouvelle démarche - la biopathologie moléculaire tumorale - est en train de se mettre en place en France. L'analyse moléculaire de la tumeur permet de la classer dans un groupe particulier, puis de choisir le traitement le plus approprié en fonction de son classement. À terme, c'est sur l'identification moléculaire des tumeurs que reposera le choix des traitements spécifiques ciblés.
Pour le Pr Jean-Yves Pierga, de l'Institut Curie à Paris, la mise en évidence des cellules cancéreuses en dehors du site de la tumeur est un important champ de recherche en biologie. Pendant de nombreuses années, cette recherche a été concentrée surtout sur la moelle osseuse.
Or, il est maintenant possible d'isoler, à partir d'un simple prélèvement de sang, les cellules cancéreuses circulantes, puis de les quantifier, voire de les analyser. Plusieurs centres ont mené des études cliniques pour préciser la place de cet examen en oncologie et son intérêt diagnostique, pronostique et prédictif de réponse aux traitements, en particulier dans le cancer du sein. "Les résultats sont encourageants, mais il reste, avant d'envisager une utilisation large de cet examen, à résoudre certains problèmes techniques, notamment en termes de spécificité, de sensibilité et de reproductibilité", précise le spécialiste.
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- Publié dans : Médecine
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