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Bilan très positif du Programme Bois Energie 2000-2006
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Le bilan du Programme Bois Energie 2000-2006 - lancé par l'ADEME est très positif et montre que le bois énergie est devenu une source d'énergie renouvelable moderne et compétitive dans les collectivités, l'industrie, ou chez les particuliers. Avec plus de 1 000 chaudières installées fin 2006, le programme Bois Energie a dépassé largement ses objectifs.
L'objectif principal du Programme Bois Energie était de susciter l'installation de 1 000 chaudières à bois sur le territoire national (400 dans le secteur industriel, 600 dans l'urbain et le collectif) afin d'économiser jusqu'à 300 000 tep (tonnes équivalent pétrole) par an, réduire de 700 000 tonnes les émissions de CO2 et créer jusqu'à un millier d'emplois durables. Cet objectif a été largement atteint. Au total, on dénombre 1 400 chaufferies collectives et tertiaires et 480 chaufferies industrielles financées par l'ADEME et les Régions en 2005 : le nombre de chaufferies financées a ainsi été multiplié par 5 depuis le début du programme en 2000.
Le parc des chaufferies collectives en fonctionnement fin 2006 - avec ses 1400 installations - représente 670 MW de puissance thermique installée. L'objectif du Programme Bois Energie était aussi d'optimiser et de professionnaliser la filière bois. Avec plus de 60 sociétés organisant et livrant du bois combustible, plus de 300 organisations institutionnelles et professionnelles intervenant sur ce marché, la filière Bois Energie est devenue une véritable filière structurée, profitable et industrialisée.
La filière, par son action au niveau des matériels utilisés et des processus d'approvisionnement, a contribué à l'amélioration de la compétitivité de cette énergie. Toutefois, le coût d'installation des chaufferies urbaines ou collectives reste 3 à 4 fois supérieur à celui d'une chaufferie au gaz ou au fioul. Une aide à l'investissement est donc encore nécessaire. Les économies réalisées sur l'achat du combustible ne suffisent pas à équilibrer le surcoût d'investissement. Prenant en compte les progrès effectués, l'ADEME continue donc à soutenir les maîtres d'ouvrage jusqu'à ce que la filière soit totalement autonome.
La loi de programme et d'orientation sur l'énergie a fixé un objectif d'augmentation de 50 % de la contribution des EnR à la production de chaleur en France en 2010. Concrètement, cela signifie que cette contribution doit passer de 9,7 millions de tep en 2005 à 14,5 millions de tep en 2010. La biomasse, dont le bois énergie en particulier, devra fournir l'essentiel de cette augmentation. A cet effet, le gouvernement a mis en place une série de mesures :
? Le crédit d'impôt pour les particuliers a été porté à 50 % sur le prix du matériel, ce qui a permis une rapide progression de la vente de ces équipements pour lesquels des performances énergétiques et environnementales élevées sont exigées. Le crédit d'impôt devrait contribuer à maintenir cette progression. Le renouvellement du parc, relativement vétuste, par des matériels modernes devrait permettre à la fois une meilleure utilisation de la ressource en bois et une réduction drastique des émissions nocives (poussières, composés organiques volatiles, dioxines,...).
? Des appels d'offres pour la production d'électricité à partir de biomasse qui prévoient explicitement une obligation de valoriser la chaleur en parallèle de la production d'électricité. Un premier appel d'offres a été lancé en 2004 et a approuvé 14 projets pour un total de 216 MW. Un second appel d'offres sera lancé prochainement pour un total de 300 MW.
? La TVA sur les abonnements aux réseaux de chaleur a été abaissée de 19,6 à 5,5 %, comme pour les abonnements aux réseaux de gaz et d'électricité. Cela améliorera la rentabilité de ces réseaux, parmi lesquels le bois prend une part grandissante. De plus, pour les réseaux approvisionnés majoritairement aux énergies renouvelables, la TVA sur la vente de chaleur a également été abaissée à 5,5 %.
? Le Premier ministre a annoncé, le 4 octobre, un doublement des crédits de l'ADEME, consacrés au développement de la chaleur renouvelable, soit un renforcement de 20 M?/an. Conjugués aux moyens des collectivités territoriales, c'est un ambitieux programme de développement qui doit permettre de doubler les résultats annuels de l'actuel Plan Bois Energie.
Par ailleurs, les chaufferies alimentées par énergies renouvelables (bois, géothermie, biogaz) sont éligibles aux Certificats d'Economie d'Energie (CEE). Le Plan National d'Affectation des Quotas (PNAQ) contribue aussi au développement du Bois Energie car les grands réseaux de chaleur sont soumis aux obligations de réduction des émissions de CO2.
Grâce à ces mesures, l'ADEME mise sur un doublement des résultats annuels de l'actuel Plan Bois-Énergie. Selon l'ADEME, la ressource forestière française utilisable pour l'énergie est importante et estimée à 50 millions de mètres cubes par an soit 7 Mtep/an.
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- Publié dans : Géologie & Géophysique
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