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Bientôt un vaccin contre la peste ?
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La peste, maladie qui a tué un tiers de la population européenne à la fin du Moyen-Age, sévit encore dans le monde de façon endémique, notamment à Madagascar, en République Démocratique du Congo et au Pérou.
En 2013, l’OMS a répertorié 783 cas dont 126 mortels et, en 2015, 16 cas ont été rapportés dans l’Ouest des Etats-Unis dont 4 mortels. Yersinia pestis est très pathogène et est sous haute surveillance par crainte d’une utilisation dans le cadre d’une attaque bioterroriste. Depuis l’attentat avec des lettres « empoisonnées » par le bacille du charbon (anthrax) en 2001, les recherches sur les vaccins contre Y pestis se sont accentuées. Certains existent déjà, mais ils ne sont pas approuvés par la FDA car ils engendrent des effets secondaires importants et peuvent même être mortels en cas d’hémochromatose par exemple.
De plus, ils ne protègent que contre la peste bubonique et non contre la peste pulmonaire, plus dangereuse. La bactérie responsable de la peste est en tête de liste dans les préoccupations du Center for Disease Control and Prevention (CDC), côte à côte avec l’anthrax, le virus de Ebola, de la variole et de Marburg notamment. Rappelons que la peste peut être bubonique, septicémique ou pulmonaire selon le mode de transmission.
Non traitée, la forme bubonique a un taux de mortalité de 40 à 70 % et les formes pulmonaire et septicémique sont quasiment toujours fatales en cas de retard de prise en charge. Cependant, l’utilisation de la streptomycine, de la gentamycine, des tétracyclines et des fluoroquinolones a permis une diminution de la mortalité.
Une équipe américaine de Houston, dirigée par l'immunlogiste Bethany L Tiner, a travaillé sur plusieurs modèles de Yersinia pestis soit en mutant certains gènes soit en supprimant des gènes de virulence. Après vaccination de souris et de rats avec ces différents mutants, les auteurs ont observé un pic d’IgG spécifique de Yersinia pestis entre J35 et J56.
Chez toutes les souris immunisées, les résultats ont montré une augmentation des cellules B mémoires, de CD4+ et de cytokines pro-inflammatoires comme l’IL-17 ou l’IFN gamma. À J120, ces animaux ont été exposés à une souche sauvage de Yersinia par voie nasale. Avec certains mutants, la réponse humorale et cellulaire prolongée est efficace à 100 % contre la peste pulmonaire.
Bien sûr, des études supplémentaires sont nécessaires mais ces vaccins vivants atténués sont une avancée encourageante pour d’une part éradiquer définitivement ce germe mais surtout pour une protection potentielle en cas de guerre biologique…
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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